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COMMODE BORDELAISE EN MANCENILLIERCommode-de-port-mancenillier-massif-Bordeaux

   

 

 

Commode de port en mancenillier massif richement sculptée,

ouvrant à quatre tiroirs sur trois rangs.

Travail bordelais d'époque XVIIIe.

 

Très rare exemplaire de commode bordelaise du XVIIIe siècle ouvrant par quatre tiroirs sur trois rangs, galbée en plan et en élévation, moulurée et très richement sculptée de coquilles, rubans plissés et feuillages d'acanthe nervurés en panaches.

D'une belle stature basse et allongée, le meuble est coiffé d'un plateau en deux larges planches mouluré d'un bec-de-corbin. Les tiroirs sont bordés d'une large plate bande et les traverses intermédiaires ainsi que les bords intérieurs des montants sont ourlés d'un cavet en doucine, le tout formant un cadre autour des tiroirs mettant leur riche sculpture en perspective. Les montants, fort bien galbés, sont moulurés de réserves en élégi sculptées de feuillages et fleurons et ponctués d'élégants pieds à volutes enrichis d'un enroulement d'acanthe. La traverse basse, très vigoureusement chantournée en belles sinuosités soulignées d'un quart-de-rond ressorti, est agrémentée d'un motif en C en palmette et de feuillages nervurés. On retrouve un chantournement en écho à la base des traverses des côtés qui sont également animés par des traverses intermédiaires typiquement bordelaises, non pas simplement droites telles que les plus courantes, mais larges et chantournées de sinuosités.

Le meuble à la belle tonalité brun-rouge s'éclaire d'une riche garniture de bronze d'origine de style Louis XV, poignées fixes à double prises et entrées de serrure rocailles délicatement ciselées, et possède également toujours ses anciennes serrure. Le bâti est par ailleurs de qualité, avec dos en bois de chêne mêlé de bois exotique et intérieurs de tiroir en bois exotique, planchers intermédiaires en sapin.

 

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Le mancenillier (Hippomane mancinella de son nom botanique) est un arbre originaire des Caraïbes, que l'on rencontre principalement, tout comme le cocotier, le long des plages des Antilles. Surnommé "arbol de la muerte" au Venezuela, il est considéré comme l'un des arbres les plus dangereux au monde, et en effet toutes ses parties sont toxiques, de l'écorce à la résine, des fruits et jusqu'au pollen lui même.
On devine que seules de très grandes qualités en ébénisterie ont pu justifier son exploitation, d'autant qu'elle n'était pas des plus aisée, mais nécessitait toutes sortes de précautions, quasiment de l'ordre du rituel : les indigènes (car il faut bien considérer que les planteurs leur en laissait le soin) commençaient par brûler le sol sur toute la surface couverte par la ramure de l'arbre à abattre, avant que de s'enduire le corps, entièrement dénudé, d'une huile protectrice. L'arbre abattu était ensuite laissé en séchage près d'une dizaine d'années avant que d'être débité en scierie.
Le résultat : il faut imaginer un noyer de la plus belle des qualité, mais ayant la vertu non négligeable d'être absolument hors d'atteinte des nombreuses variétés xylophages ("pas si bêtes", elles ne s'y frotteront même pas).

Ce bois très peu connu ne figure d'ailleurs pas dans l'ouvrage Le meuble de port de Louis Malfoy au chapitre traitant des variétés exotiques en provenances des Amériques rencontrées sur les meubles de port. Voir ce blog qui traite du sujet : http://contesetrecitsdelachenaie.over-blog.com/article-34911561.html.

 

 

 

Très bel état d'origine, belle finition en vernis-ciré, très belle patine.


Bordeaux - milieu du XVIIIe siècle.

 

 

Dimensions : 83 cm de haut x 122 cm de large x 62 cm de profondeur.

   
  commode-de-port-bordelaise-acajou-bois-exotique  
 

 

 
 

commode-de-port-bois-sculptée

 
 

 

 
 

commode-de-port-bordelaise-XVIIIe-siecle

 
 

 

 
 

 
 

 

 
 

 
 

 

 
 

 
 

 

 



DOCUMENTATION

 

Malgré les connaissances de Monsieur Langbour et l'importante base de donnée du Cirad, il aura fallu quatre mois d'attente que notre échantillon soit enfin identifié, après qu'il fut expédié aux Antilles et examiné sur place. C'est dire la rareté de ce bois sur notre continent.