COMMODE SCRIBANNE BORDELAISE EN ROBINIER MASSIF |
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Commode-bureau dite "scriban" en robinier massif galbé toutes faces ouvrant à un abattant et quatre tiroirs. Travail bordelais de la fin de l'époque Louis XV.
Au contraire de la table en cabaret, ce n'est pas de l'influence parisienne que naquit la mode des commodes scribannes dans les grands ports français mais bien plutôt des relations que ceux-ci entretenaient avec les Pays du Nord. Il faut en effet voir son origine dans le cabinet hollandais ou "schrifcabinet" dont le corps inférieur est fortement bombé. Ceci est encore plus vrai à Bordeaux, ville qui entretenait des rapports commerciaux avec la Hollande.
Nous avons ici affaire à une rare commode scribanne, à un meuble cossu et de grande qualité, que ce soit par la beauté des bois et le fini des assemblages, les galbes très prononcés que nous pourrions même qualifier de complexes ou savants (voir les photographies montrant la face d'un des tiroirs supérieurs) sa riche parure de bronze d'origine, qualité que l'on retrouve jusque dans ses fonçures de tiroirs : en robinier pour la partie scriban, en chêne pour la partie commode.
Le robinier est un bois très dur et dense, imputrescible et hormis l'aubier absolument hors d'atteinte des xylophages (sa densité est cependant relative d'un individu à un autre et nous pensons avoir ici un exemple de sa densité maximale, le poids assez extraordinaire du meuble en témoigne à lui seul), bois dont les ébénistes bordelais ont vite découvert l'intérêt pour la fabrication du mobilier portuaire. Son utilisation ne fût certes pas courante, mais il faut dire aussi que, teinté blond il est parfois confondu avec l'acacia et teinté brun de même avec l'acajou. De nos jours, les pièces de qualité demeurent encore à l'usage de l'ébénisterie, parfois tranchées pour les placages, les autres sont surtout utilisées en succédané du teck.
Ce meuble à fonctions combinées au fini et au poids exceptionnels prend les allures d'apparat d'une fabrication de commande pour un riche armateur bordelais.
Très bel état d'origine, complété par une restauration poussée,
Bordeaux, fin de l'époque Louis XV, vers 1750 - 1760.
Dimensions : 112 cm de haut x 119 cm de large x 65 cm de profondeur. |
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Le meuble fermé, de face. |
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Le meuble ouvert, de 3/4 gauche. |
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Le meuble fermé, de 3/4 gauche. |
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Vues de l'intérieur, abattant ouvert. |
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Les tiroirs intérieurs - La porte tabernacle et sa clé - La double cave secrète. |
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Vue de chacun des côtés. |
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Vue de façade des tiroirs ouverts et des planchers intermédiaires. |
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Vue du dos panneauté à traverses moulurées. |
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La garniture de bronze. |
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Vue d'un des tiroirs du rang supérieur - On observe sa face savamment galbée en plan et en élévation. |
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Vue rapprochée sur le montant gauche et le pied. |
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Vues rapprochées sur les remarquables figures du bois. |
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Qualité des petits tiroirs intérieurs tout en robinier massif. |
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Vue rapprochée sur le pied "en escargot" richement sculpté d'une tige florale encadrée de collerettes festonnées. |
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DOCUMENTATION Quelques clichés illustrant une des étapes par laquelle passe une véritable restauration : |
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Quelques autres meubles bordelais : |
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Scriban bordelais en acajou présentant un intérieur de modèle très proche / Ancienne Collection Antiquités Philippe
Glédel |
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Scriban bordelais en acajou présentant présentant une moulure en plinthe / Vente Publique - Doc. Interenchères
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Commode bordelaise à plinthe dite à "pieds à bourrelets" / Ancienne Collection Antiquités Philippe
Glédel
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Commode bordelaise - Origine
: ancienne propriété d'un écclésiastique
à Blaye / Ancienne Collection Antiquités Philippe
Glédel
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Commode bordelaise à "pieds à bourrelets" (erreur au descriptif) cette commode n'est pas plus nantaise que de forme "anguille"
/ Le guidargus du meuble régional - Ed. de l'amateur |
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