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Importante sculpture en terre cuite représentant deux putti accoudés
à une fontaine en urne antique sur une terrasse herbue signée
A. Carrier pour Albert-Ernest Carrier de Belleuse dit Carrier-Belleuse.
Œuvre d'une belle qualité de modelage, au décor végétal très détaillé,
les putti traités à la manière du XVIIIe siècle (Pajou, Clodion).
On connait un autre sujet d'enfant à la souce très proche (un seul putto)
de Carrier-Belleuse réalisé, tout comme le nôtre, vers 1864.
Dimensions : 41 cm de hauteur x 68 cm de largeur x 24 cm de profondeur.
Poids : 13,6 Kg.
(dimensions et poids socle non compris)
Socle : 5,5 cm x 67 cm x 27 cm.
Sculpture absolument en parfait état d'origine et présentant une très belle patine.
Époque fin XIXe.
Albert Carrier-Belleuse
Élève de David d’Angers à l’école des Beaux-Arts de Paris où il entra dès l’âge de 16 ans après une formation de 3 années comme ciseleur en orfèvrerie, Albert-Ernest Carrier de Belleuse dit Carrier-Belleuse (1824 - 1887) est sans doute avec Jean-Baptiste Carpeaux, le sculpteur le plus prolifique du Second Empire.
« C’est presque une machine à sculpter... Chaque jour sortent de son atelier des bustes, des ornements, des statues, des statuettes, des bronzes, des candélabres, des cariatides ; bronze, marbre, plâtre, albâtre, il taille tout, il façonne tout, il creuse tout ; mais que cette machine a d’esprit, d’imagination, de verve ! », s’émerveillait Édouard Lockroy dans L’Artiste en 1865.
Il s’intéressa à tous les domaines de la sculpture et à tous les matériaux, le marbre aussi bien que le bronze et la terre cuite, et mit son talent au service des porcelaines de Sèvres (il sera le directeur des travaux d’art de la Manufacture), à la sculpture monumentale de marbre (La Bacchante du musée d’Orsay), en passant par une importante production de sujets en terre cuite et statuettes de bronze.
Il fut récompensé par trois médailles dont la médaille d’honneur au Salon de 1863 avec Le Messie. Le regard à la fois tourné vers les maîtres anciens, Pajou, Houdon et surtout Clodion, mais aussi vers la modernité, il fut lui-même le maître de Jules Dalou, de Joseph Chéret, d’Alexandre Falguière et d’Auguste Rodin. |
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