TABLE CABARET ROCHELAISE EN ACAJOU MASSIF |
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Rare table dite "cabaret" ou "en cabaret" ou encore "à cabaret"
Cette table apparaît comme une parfaite réussite du mobilier portuaire et se distingue par sa sobriété raffinée mettant en valeur l'éclat d'un superbe acajou à grain fin. Au premier regard on note la ligne "en coup de fouet" du piétement dont les galbes sont placés très haut, les très rares galbes en élévation des ceintures et enfin leurs découpes animées d'un chantournement à la fois souple et nerveux.
Nous avons affaire ici à la véritable* table en cabaret, meuble raffiné né de la mode des nouvelles boissons de salons, le thé, le chocolat puis le café, table dont le plateau massif est évidé sur toute sa surface pour former une sorte de cuvette à rebord légèrement arrondi destiné à retenir tasses et verres. Ces petites tables précieuses connurent un véritable engouement dans les grands ports de l'atlantique qui furent les importateurs de ces boissons venues des Amériques et d'Orient, elles furent en grande vogue dans les châteaux de la noblesse et les hôtels particuliers des riches marchands, avant que de faire mode à Paris où furent créées par les plus grands ébénistes (Carlin - RVLC...) d'extraordinaires petites cabarets dans les matières les plus luxueuses telles que les laques orientales et européennes ou encore la porcelaine de Vincennes - Sèvres.
Superbe état d'origine et patine, finition poli cirée.**
La Rochelle - Époque milieu du XVIIIe siècle.
Dimensions : 74,5 cm de hauteur x 73 cm de largeur x 50,5 cm de profondeur.
* Il n'est sans doute pas inutile de rappeler ici la définition exacte de ce qu'est une table à cabaret : petite table rectangulaire, circulaire, ovale (ou même triangulaire) comportant un dessus soit creux en cuvette, soit à plateau rapporté, soit encore plat mais lavable, servant à prendre les boissons. Il est entendu que, pour ce dernier cas, différents matériaux, hormis le bois, pouvaient être utilisés : marbre, porcelaine, laque, faïence, canne, tôle. ** Un mot sur le poli ciré, puisqu'il s'agit d'une pratique décrite par Roubo mais quasi abandonnée depuis le XVIIIe siècle, et qui consiste à polir le meuble à l'aide d'un tampon de prêle ou (et) d'un "chien". Aucune matière n'est déposée sur le bois, ni cire ni vernis, si ce n'est juste de "l'huile... de coude". De ce fait, nul reflet lumineux indésirable sur le meuble qui conservera son bel éclat sans nécessiter d'entretien par la suite.
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Documentation ancienne collection Antiquités Philippe Glédel | ||||
Autre table cabaret provenant certainement du même atelier rochelais. |
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