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NOUS CONTACTER CAR NOUS SOMMES TOUJOURS A LA RECHERCHE DE PIECES SEMBLABLES
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GRANDE COMMODE DE JEAN-FRANCOIS HACHE
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Très large et rare commode d'époque Louis XV en noyer massif, galbée
en façade et en côtés, de forme dite "sauteuse",
ouvrant à deux tiroirs, à dessus de marbre de La Mure,
portant l'étiquette de 1771 - Grenoble XVIIIe
siècle.
Né le 10 janvier 1730 à
Grenoble, apprenti chez son père Pierre Hache dès l'âge
de 16 ans, établi à son compte à partir de 1754,
nommé en 1770, à la suite de ses aïeux, ébéniste
du duc d'Orléans, Jean-François Hache est l'héritier
d'une dynastie d'ébénistes qui s'étale sur quatre
générations (Noël, Thomas, Pierre, puis Jean-François) et perdure pendant
près de 150 ans. Jean-François est certainement le plus
célèbre de tous, mais partage avec son père et
son grand-père la réputation de plus grand ébéniste
de province, considérés en effet comme capables de rivaliser de talents avec
les plus grands maîtres-ébénistes parisiens. Il
est quasiment établi que Jean-François Hache a séjourné
chez Jean-François Oeben, l'ébéniste du Roi, et
ce dernier aurait même probablement rendu visite aux Hache, très
intéressé par leurs placages de bois indigène.
Il n'est peut-être pas inutile de rappeler qu'il existe bien davantage de commodes dans le goût des Hache, et bien souvent faussement
attribuées, que de commodes véritablement
fabriquées dans l'atelier grenoblois. Leur
renommée était telle qu'ils furent copiés par de
nombreux menuisiers ou ébénistes du Dauphiné, et
parmi eux d'anciens apprentis formés à l'atelier même,
et leur influence s'exercera également au delà des frontières,
notamment vers l'Italie voisine, et particulièrement l'Emilie.
Notons que nous n'avons pas ici une commode décrite comme attribuable
à Jean-François Hache, encore moins "de l'entourage des Hache" ou "de l'école de Hache" ou "de la dynastie des Haches" (sic - Et pourquoi pas de l'âge des haches...de Pierre!) ou encore "attribuée à la famille Hache" ou enfin "attribuée aux ateliers des Hache" (ces deux là, il fallait quand même les trouver, bravo! : Un cousin? Un atelier clandestin?) mais, plus simplement et surtout plus sérieusement, comme une commode de Jean-François
Hache, et portant l'étiquette de l'atelier.
(Voilà au moins un passage que l'on ne risque pas de nous copier sur Proantic!)
Nous verrons plus bas les différents
éléments techniques et visuels qui permettent d'attribuer
avec certitude une commode aux Hache, mais disons tout d'abord que malgré
les efforts des suiveurs, l'originalité mais surtout la qualité
de leur fabrication, techniquement sans défauts, est telle, qu'en
présence d'une de leurs commodes, il n'est pas de place pour
le moindre doute. Si Jean-François Hache, en particulier, a été
beaucoup copié, il n'a jamais été égalé,
et ses meubles robustes mais infiniment gracieux procurent une véritable
émotion à l'observateur.
Cette commode possède encore son étiquette collée
dans le tiroir supérieur, qui permet de la dater entre 1771 et
1772. Elle est entièrement galbée, et fabriquée
dans des bois de pays : un superbe noyer des Alpes, choisi pour son
beau veinage ramageux à grain très fin, pour les parties
apparentes, et du sapin pour les fonçures. S'il s'agit bien d'un
modèle classique de Jean-François Hache, et nous en verrons
plus bas d'autres exemples, cette commode surprend par sa largeur quasi
hors normes qui lui donne, à l'instar de son superbe dessus de
marbre et de son tablier habillé d'un cul-de-lampe en bronze, des allures d'apparat.
Parmi les commodes entrevues sur le marché de l'art ces dernières
années, il n'en est pas une seule en bois naturel qui possède
de telles dimensions...pas une seule non plus dans les différents
ouvrages consacrés aux Hache, exception faite, bien entendu, de quelques rares
grandes commodes d'apparat en marqueterie.
Le meuble est coiffé d'une table de pierre marbrière dit
"de la Mure", plus précisément nommé Peychagnard. Il
s'agit d'un calcaire gris-noir nuagé de blanc. Ces marbres étaient
débités sur place à l'aide d'une simple scie à
eau, transportés à Grenoble, finis en ponçage à la main, et ainsi on retrouve sur
le plat de celui-ci de nettes ondulations, très caractéristiques
des marbres du XVIIIe siècle. Les commodes Louis XV en
bois naturel des Hache sont davantage appréciées avec
un plateau de marbre. Il est vrai que ceux-ci sont d'une très
grande beauté et que de plus les commodes qu'ils coiffent sont
souvent enrichies par la pose d'un bronze d'ornement à l'agrafe
de la traverse basse, alors que les mêmes modèles de commodes,
mais à dessus de bois, plus rustiques, n'en sont généralement
pas dotées. Les premières étaient beaucoup plus chères à l'époque, comme elles le
demeurent aujourd'hui sur le marché de l'art, et destinées
à meubler des pièces d'apparat. Il est également
significatif que l'ébéniste indique précisément
dans le libellé de ses étiquettes publicitaires : "tables
et commodes à dessus de marbre".
Ce marbre épais, au pourtour mouluré d'un bec de corbin,
ne suit pas exactement les lignes de la commode, selon une habitude
chère à Jean- François Hache, et de même,
un élégi pratiqué sur les bords de l'envers
du marbre, destiné à affiner la mouluration, est encore
une autre particularité de leur travail.
La commode repose sur des pieds "à pastille" à
l'avant et des pieds profilés à l'arrière. La traverse
basse chantournée, doublée selon une technique habituelle
de l'atelier, est agrémentée au centre d'une découpe
particulièrement étirée. A noter que la forme du
bronze d'ornement s'adapte parfaitement à cette découpe,
encore une caractéristique des Hache qui parent leurs meubles
sans excès mais de manière fort judicieuse.
Principales spécificités
de l'atelier :
- Le célèbre pied à pastille, inventé par
Pierre Hache (sur les faux ils peuvent être rapportés).
- Les larges chanfreins à bossage reliant le large montant simplement
arrondi au chantournement du pied lui même (sur les faux "le pli" est plus mince, tout comme le sont généralement les montants).
- Le montage à clef des traverses, procédé inventé
par les Hache destiné à occulter les chevilles jugées
disgracieuses dans leur recherche de pureté des lignes. (sur les faux vous verrez des chevilles, on vous expliquera qu'elles sont postérieures mais souvent sans pouvoir vous montrer les mortaises bouchées des anciennes clefs).
- De même, pour mettre en évidence les surfaces lisses
des côtés, les Hache utilisent une construction particulière
de ceux-ci, le pied arrière est découpé dans le plan du montant et semble faire corps avec le côté, il se termine par un simple pied profilé (d'où très probablement l'invention du pied à pastille).
- L'élément le plus déterminant de l'attribution
à l'atelier des Hache est le montage en feuillure, également
nommé à encastrement. Signe d'une fabrication soignée,
il procure l'avantage de faire reposer le tiroir tout entier sur un
plancher par toute la surface de son fond, rendant inutile la pose de
coulisseaux et épargnant à long terme tout risque d'usure
des bords de traverses intermédiaires. Chez les Hache, ce procédé
technique s'applique même à la traverse des dos de tiroirs, et ce sont les quatre faces du tiroir
ainsi que le fond lui même, tous de niveau, qui glissent sur le plancher, plancher affleurant bien évidemment au bord supérieur des traverses (vous ne le verrez que très rarement sur des meubles dans le style des Hache car ce procédé est inconnu de la corporation des menuisiers et de la plupart des ébénistes de province. On peut le rencontrer sur des faux récents).
- Signalons-le même si c'est un peu déborder de notre sujet qui se restreint ici aux bois naturels (mais nous y reviendrons en détail plus bas) pas plus d'acajou que de placage de racine d'olivier chez les Hache.
On pourra découvrir,
au fil des photographies, par comparaison avec les documents joints,
que le montage de notre commode est tout à fait conforme et identique.
L'ornementation de bronze doré au mercure (usures) est parfaitement
d'origine :
poignées de tirage, entrées de serrure et cul-de-lampe
ainsi que la serrure du tiroir inférieur (serrure du tiroir supérieur
manquante).
L'état d'origine de l'ensemble du meuble est absolument remarquable.
Même si on pourrait l'imaginer restauré à la vue
des clichés, le marbre très veiné
et brèché, et bien que fabriqué il y a près
de 250 ans, est absolument intact.
Grenoble - Epoque Louis XV - XVIIIe siècle.
Dimensions : 85,5 cm de haut x 144 cm
de large x 66,5 m de profondeur.
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Cette commode a fait l'objet d'une
restauration, mais surtout d'une finition
approfondie, où chaque cm2 a été rigoureusement
inspecté. Ce n'est donc
pas sans une certaine fierté que nous la présentons dans
ce très beau fini. |
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L'oeuvre des Hache est unique. Nulle part ailleurs dans l'ébénisterie
on ne retrouve,
à ce point frappante, l'originalité créatrice née
d'un talent artisanal. " Louis Faton |
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"En
fait, un meuble sorti des ateliers Hache n'a pas besoin d'estampille,
tant les caractéristiques
de leur production se suffisent à elles-mêmes."
Pierre et Françoise Rouge / Le génie des Hache |
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Une des caractéristiques des commodes de Jean-François
Hache est la saillie très marquée des deux angles de façade
qui s'élargissent, se galbent, pour s'amincir, et s'affiner
dans les pieds. Ce renflement vaut une signature." Roger baschet. |
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Etiquette
" A GRENOBLE, PLACE CLAVEYSON. 1771. "
étiquette "6" du classement de René Fonvieille
- utilisée entre 1771 et 1772 |
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" Redire le soin apporté aux bâtis
de la plupart des meubles issus de l'atelier des Hache, c'est aussi
rappeler, par rapport
aux menuisiers, l'attention plus soutenue qu'apportent les ébénistes
à la confection de la structure." Marianne Clerc |
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" Chacun des meubles possède un de
ces détails techniques qui montrent un travail maîtrisé,
une qualité d'exécution fondée sur une solide expérience
" Marianne Clerc |
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"ESPACE DÉTENTE"
Documentation Proantic (ça ne s'invente pas ) : ancienne pancarte de boucherie
Des professionnels, commissaires-priseurs, (pseudo) experts, ou (pseudo) antiquaires qui "enfument"
ou...en fument (plutôt du hash tant qu'à faire, très probablement), il n'en manque certes pas.
Je ...joins (pourquoi pas) quelques illustrations qui donneront davantage de...substance à ce propos. C'est véritablement...stupéfiant! |
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Ceci n'est évidemment pas une commode des Hache. "Félicitons" le marchand pour avoir corrigé cette grossière erreur un peu plus tard...
(la lecture de notre site faisant partie de ses habitudes, comme la suite le montrera) :
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Mais blâmons le de renouveler par la suite l'opération avec un faux, une copie qui fait davantage illusion mais, au final, encore plus bidon.
(et avec le suprême aplomb de nous barboter -mais pour le reste, laissons lui tout de même le petit mérite des fautes d'orthographe- notre petit mémo sur Jean-François Hache, ceci méritant bien la double peine...Et nous sommes bien aimable car ce ne serait rien de dire que nous pourrions en infliger d'autres sans trop de mal...). Enfin, l'heureux acheteur de cette cochonnerie pourra toujours se consoler, il ne l'aura même pas payée 4.000 euros (mais seulement 3.950).
Voilà une Galerie ...dans les ténèbres :
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cependant les clients préfèreront s'armer de patiente et attendront de la voir deux ans plus tard qualifiée de "commode grenobloise"
et même "de la région grenobloise (ce n'est même plus Grenoble, plutôt un vague coin de campagne / on ne nous parlera plus de beau
noyer, de lignes pures et plus rien sans doute ne convergera...) et cette fois affichée au prix de 1.850 euros (soit divisé par 2,14).
Comme quoi il faut savoir attendre pour les mauvaises affaires.
On change de tapis et de commode. Au niveau de l'audace, c'est encore mieux, au niveau des prix (2.150 la première - 2.200 celle-ci ) la concurrence est rude! Voilà la mauvaise trouvaille de Mika :
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Et ceci pas davantage (ne pas se fier au prix, donc) et on aimerait que son placage soit au moins XIXe ? Le passé n'est pas toujours si simple... Quand bien même on ne s'en serait pas servi pour engranger des connaissances ou quand on laisse les scrupules derrière soi :
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Début 2020, confiné, nous retournons sur ce site pour voir ce qu'il est advenu et y regarder de près les meubles attribués aux Hache.
La liste est longue :
- 2 coiffeuses - Pas une n'est en vérité des Hache.
- 5 bureaux - Un seul peut leur être effectivement attribué (un n'est même pas 18e, un autre est un meuble de JF Hache mais dont le décor est postérieurement rapporté).
- 10 commodes - une seule est effectivement une commode de Thomas Hache, les autres sont, au mieux, des commodes grenobloises.
Ce qui fait, il faut bien en convenir, avec 2 sur 17, beaucoup de déchets (près de 90 pour 100).
Et très franchement (parlant de ce site où tant la probité que l'orthographe sont à l'honneur) "Ya pas d'résont k'ça s'arengent!". |
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Ceci, par contre, est bien une commode des Hache :
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Et ceci également, bien évidemment (d'ailleurs, et c'est heureux, la clientèle ne s'y trompe pas, ces deux dernières commodes étant les seules actuellement vendues) :
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Nous tentons la même expérience sur ce site, d'autant qu'il s'y trouve exactement le même nombre de meubles attribués aux Hache, soit 17.
Nous y retrouvons quatre meubles figurant sur le site précédent, dont deux qui y constituaient les deux seuls bons meubles et deux autres qui sont cette fois ici les seuls deux meubles blâmables...et nous amènent à une proportion exactement inverse.
Certains nous diront : "c'est moins cher sur le premier site" - Ah ? Et bien au moins, désormais, ils sauront pourquoi !
Si nous avions davantage de temps à y consacrer nous pourrions bien évidemment faire la même démonstration avec les tableaux anciens,
les porcelaines de Sèvres, les commodes de port, et cetera. |
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LE FAUX, LA HACHE, ET LA CLÉ...RAPPORTÉE (ceci n'est pourtant pas une fable)
Suite (l'actualité nous apportant hélas encore de la matière) de notre "espace détente" où il est, un an plus tard, question d'une certaine "Rare Commode Sauteuse de l'Atelier de Jean François HACHE , vers 1760"(enfin, faut-il le préciser, telle que présentée sur le site Proantic) ...
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et qui s'avère être, selon cette fois l'avis des experts d'Artcurial (payés, n'est ce pas, pour vendre au mieux la marchandise qui leur est confiée par leurs clients) mais aussi de l'avis des antiquaires compétents qui ont pu l'observer, une commode "du XVIIIe dans le goût de Hache avec des transformations", ce qui bien entendu fait une grande différence. En étant un peu plus impartial nous gagnerions en précision pour la qualifier de copie de Jean-François Hache sur bâti XVIIIe transformé et replaqué, coiffé d'un marbre restauré.
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D'ailleurs on voit bien que la marge bénéficiaire (14.5 - 2.3 = 12.2 soit près de 8.5) est proportionnelle aux libertés que l'on s'accorde avec la déontologie... Et autant dire qu'elles sont ici gargantuesques. Cette commode est donc "une belle affaire"... Pour le vendeur!
Difficile pour le profane de s'y retrouver ... C'est à croire qu'un artisan fabriquait de fausses commodes dans le propre atelier de Jean-François Hache? Une fausse-vraie commode quoi ! (comme pour les vrai-faux passeports de la DST) ou plutôt une vraie fausse commode.
L'amateur un tant soit peu averti se demandera, lui, pourquoi cette commode n'est pas affichée disons environ 10.000 euros de plus.
Quelques mois plus tard, invendue, on la retrouvera même affichée au prix (absolument grotesque) de 9.450 euros. Il semble bien établi
que la galerie Leroy se soit fait une spécialité des "bidonnages" en tous genres avec une prédilection pour les faux meubles des Hache.
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Autre spécialité de cette galerie, le "pompage" de textes écrits par d'autres, et dont nous sommes victime de manière récurrente (nous nous réservons cette fois toute suite d'ordre pénal à donner à cette affaire en nous contentant pour l'instant de jouer au jeu de CC-CV).
Observons la méthode employée pour gagner beaucoup d'argent sans trop se fatiguer :
1 - vous achetez donc en salle des ventes une commode bidon et (en l'espace d'une semaine / ce doit être à peu près le temps qu'il faut pour faire faire une belle clé) vous la vendez (ou du moins tentez de la vendre) pour une véritable commode de Hache (c'est relativement facile quand votre support est un site qui ne ne fait pas trop de cas de la déontologie).
2 - Vous ajoutez à votre annonce un éloquent descritif, que vous empruntez (sans vergogne) à ceux qui travaillent.
Pourquoi se fatiguer quand tout est à portée de souris?
Seulement voilà, tant qu'à la voir voler impunément, la galerie Leroy, nous aimerions bien que ce soit au moins de ses propres ailes.
Et donc, voyons plutôt l'entrée en matière :
Et comparons avec ceci :
Et poursuivons :
Et comparons encore :
On peut observer que (comme nous l'avions prévu) le second paragraphe de notre texte n'est pas repris en copié-collé (et pour cause!).
Mais poursuivons encore :
Et comparons encore:
Précisons que, et bien qu'il s'agisse de la résultante d'un travail personnel du site, Anticstore cite ses sources :
et que pour notre part nous sommes bien entendu l'auteur de notre texte.
3 - et enfin, pour ce qui est du meuble lui même, vous n'en dites et vous n'en montrez juste que ce qu'il faut (en gros la clé -l'arbre qui cache la forêt- est fausse mais tout le reste est bon) :
Et c'est bien peu de choses en vérité. On nous apprend donc (suprême probité) que "la clé est rapportée" (c'est à se tordre -soi même, attention surtout pas la clé- de rire), qu'il y a "une étiquette" (des chemins de fer) assurant qu'elle est passée par "GRENOBLE" (formidable!) et "des traces d'une "ancienne étiquette", et nous précise t-on entre parenthèses "certainement celle de Jean François HACHE .." (soupirs!), le tout se finissant par deux points de suspension (signe d'écriture dont la signification nous échappe...).
Dans tous les cas, les nombreuses photographies (plutôt répétitives) ne montrent point ces fameuses traces, de même que le dos de la commode dont il est pourtant fait mention. Pour ce qui est des tiroirs, on offre à la vue une photographie sans grand intérêt d'une face interne alors que c'est justement sa face externe qui en aurait présenté... Sont-ils montés ou non à encastrement? Car en voilà bien une justement de "spécificité" des Hache. Nous ne le saurons pas, et pas davantage pour ce qui concerne le montage à clé des traverses, certainement la plus grande "spécificité" technique du travail de Jean-François Hache (et de Pierre Hache avant lui).
Pas un mot non plus sur les essences employées...Tant il est vrai que l'acacia n'est pas vraiment une "spécificité" des Hache.
On préfèrera nous montrer par exemple une photographie du "joli" tissu ornant l'intérieur (ainsi l'acheteur n'aura pas tout perdu...) et dont la garniture ôtée est posée sur le dessus de la commode plutôt qu'une photographie du marbre lui même. Et nul part on ne le verra vraiment... Aussi est-ce manquer d'indulgence que de dire que "le tissu tombe bien" puisque le marbre (en dessous) est restauré... Et en effet annoncé comme tel par Artcurial (et uniquement par Artcurial, fallait-il le préciser?).
Mais justement à propos de ce marbre et des fameuses "spécificités" des Hache on nous dira (et hormis une anecdotique étiquette des chemins de fer plutôt que celle de l'atelier, c'est bien là l'unique argument de la galerie Leroy) qu"Elle est coiffée d’un Marbre » Brocatelle » d’origine , de forme arbalète , que l’on reconnaît au premier coup d’oeil , pour la spécificité des » HACHE » .." Ceci étant une pure double contre vérité puisque tout d'abord les ébénistes qui ont utilisé ce marbre sont légion et que seuls les marbres de La Mure constituent une spécificité des Hache et qu'enfin "au premier coup d'oeil" nous reconnaissons là hélas une Brocatelle violette, non pas du Jura (effectivement accessoirement utilisé par les Hache / plus contrasté et plus clair) mais d'une autre variété (bien moins chère et bien plus commune celle là), la Brocatelle violette d'Espagne. C'est tout de même un peu ballot!
Ajoutons enfin qu'en unique documentation est jointe une photographie d'une autre commode sauteuse (dont on se demande quel intérêt elle présente puisqu'il s'agit d'un modèle, non pas de Jean-Francois, mais de Pierre Hache).
et 4 - (car si quand même, soyons juste, j'allais l'oublier) vous faites faire une clé.
(Soupirs personnels)
Quand je pense que :
1 - la restauration de ma dernière commode de Thomas Hache a pris plus d'un an.
2 - qu'une semaine, c'est quasiment le temps qu'il m'aura fallu pour faire ses photographies et son descriptif, et enfin que
3 - mon client (qui souhaite être livré dans 6 mois / ce sera l'occasion de lui redonner un petit coup de tampon) vient de me joindre pour savoir si je pouvais lui faire faire... devinez quoi... une clé! (Et oui car je me dois de reconnaître que la clé était bien le cadet de mes soucis).
C'est un peu malheureux, ces pseudo antiquaires qui font honte à toute une profession, mais puisque l'actualité de cette même semaine nous fait relever une perle savoureuse "de l'autre côté du miroir", nous n'allons pas manquer de l'épingler: Tout le monde (ou presque) connait l'ébéniste d'origine allemand Guillaume Schwingkens (en tous cas mieux encore sans doute que son homologue Gaspard Feilt) dont l'estampille est sur trois niveaux
... Excepté peut-être l'expert engagé par l'étude Tessier Sarrou, que l'on pourrait qualifier d'expert du Schwin... à la gomme.
Reconnaissons lui de ne pas manquer d'imagination, car il en faut quand même pour imaginer cette charmante petite commode
dans le pur goût de la Régence française au sein d'une chapelle anglicane (appartement G SVP!) et en arriver à un tel
délire "mystico-commercial".
100 % d'imagination pour 3 ou 4% de commission ! La messe est dite. Alleluia !
"Oh vous tous ma peine est profonde, priez pour le pauvre Gaspard" Georges Moustaki
Mais revenons (une dernière fois, c'est à souhaiter) à l'affaire précédente puisqu'un collègue travaillant sur Proantic (et qui n'y vend pas "de la daube", lui) nous alerte que le web-master du site vient (incompétence crasse ou cynisme éhonté?) d'adresser la newslater à la clientèle une mise en avant de la dite commode bidon propulsée au rang d"objet du mois". Il fallait oser !
(nous n'allons pas rappeler ici la formule d'Audiard).
Décidément les incompétents et les escrocs (quand ce n'est pas les deux à la fois) ont de l'avenir sur ce site... Et même, on les y encourage! |
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Mais suivons encore l'actualité qui, pandémie pour pandémie, est bien déconcertante, car voilà que certains, avec des emplacements (et des costumes) plus onéreux, nous font la même chose sur Anticstore (à la différence que ce ne sera pas là du goût de tout le monde):
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On a déjà vu ce type de meuble (exemple ci-dessus vente Pescheteau-Badin ou encore Martin à Versailles et Christie's à Londres) ) attribués (hâtivement) aux Hache. Notons bien qu'à chaque fois le meuble fut ("prudemment") attribué à Christophe-André Hache.
Mais ces quelques attributions (quand bien même l'une d'entre elles se trouverait reportée dans le Kjellberg) doivent-elles faire jurisprudence ?
Il faut considérer qu'une attribution à Christophe-André Hache revient à faire l'aveu que le meuble est tardif et surtout ne présente ni la qualité ni le bon goût des fabrications des Hache, que l'on ne peut décemment l'attribuer aux maîtres (et en particulier à J.F. Hache) et ainsi donc un "attribué à Christophe-André Hache" utilisé par des non spécialistes correspond à un plus classique et certes inavoué "dans le goût des Hache", tout simplement. Entre nous disons qu'au sein dela famille Hache Christophe-André détonnait, c'était un brave homme et un véritable épicurien, à défaut d'être un grand ébéniste.
Pour reprendre la formule précédemment employée, en étant un peu plus impartial nous gagnerions en précision
pour dire qu'attribuer à Christophe-André Hache revient à dire que le meuble ne répond pas dans sa fabrication aux critères des meubles des Hache.
Et nous n'allons pas détailler ici tout ce qui n'est pas conforme, puisque rien ne l'est en vérité
(acajou en placage épais sur bâti de chêne, voilà qui est suffisamment éloquent et rédhibitoire).
Ne demeure qu'une impression diffuse et lointaine laissée par un placage de bois de bout qui rappelle les loupes des Hache.
Et de fait, tous ces meubles en placage de racine d'olivier donnés pour Hache (par certains) ont été formellement rejetés
par Pierre Rouge.
Voir Le génie de Hache page 522 et 523 et (à la suite) La dynastie des Hache par René Fonvielle page 108 et 114.
Il faut noter que seule l'estampille vient étayer l'attribution à (cette fois) Jean-François Hache.
Mais qu'en est-il vraiment de cette estampille ?
Elle est tout simplement fausse (outre que maladroitement tracée nous pourrions en donner trois bonnes raisons) :
- Elle est posée sur un bâti de chêne alors que les bâtis des Hache sont en sapin. Couac!
- Elle ne s'apparente pas du tout à celle de Jean-François Hache (qui ajoutait FILS entre Hache et Grenoble). Re-Couac!
mais à celle de son père Pierre Hache mort avant le syle Louis XVI (c'est encore un peu ballot!). Mais surtout :
- Elle n'a rien à faire sur un meuble parisien (et pourrait venir enrichir la collection de fausses estampilles de Pierre Hache). Re-re-Couac!
La photographie de l'estampille et sa mention seront donc peu après retirés et bien entendu l'histoire aurait pu s'arrêter là, excepté que notre galeriste, qui ne manque ni d'audace ni de persévérance, se contentera, par une belle pirouette, de retirer l'intitulé "estampillé Jean-Francois Hache" tout en maintenant son attribution à Jean-Francois Hache (alors même que cette dernière ne reposait -bancalement- que sur la présence de la fausse estampille, et strictement rien d'autre qui ne soit un minimum sérieux). Disons le tout net, ce galeriste réussit ce tour de force de faire du faux avec du vrai, et comme ce fut le moment qu'auront choisi les responsables du site pour baisser les bras, plus tard ce seront des attributions purement romanesques (et visiblement à base de copier-coller) à André-Charles Boulle lui même (de quoi en perdre la boule) à Thomas Hache, à Canabas, à Montigny, à Weisweiller... j'en passe et des meilleures. Qu'il m'en soit permis juste une petite, d'attribution, celle d'attribuer ces attributions à une petite marionnette lyonnaise... J'ai nommé Guignol.
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Vous avez la photo "du coquin", photo qui, sans qu'elle soit mensongère, date un peu... Coquet, avec ça!
(un vrai Don Juan à ce qu'il paraît).
Aussi si vous le croisez dans les beaux quartiers de la capitale, ne manquez pas de le saluer de ma part.
Je suis toujours dans l'attente du procès en diffamation mais, comme pour la Galerie Leroy (fidèle lectrice) qui m'en a fit la menace,
ça tarde un peu à venir... En dépit des emmerdements qui vont avec, c'est un peu dommage car, comme disait le père Brassens :
"ça nous aurait fait rire un peu".
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