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Commode en noyer, haute de pied dite sauteuse, ouvrant à deux larges tiroirs bordés d'un élégi avec décrochements aux écoinçons repris sur les caissons moulurés des côtés. Elle est coiffée d'un plateau de bois au pourtour mouluré en deux planches rainurées, est épaulée de montants en gaine à deux cannelures rudentées et repose sur des pieds fuselés à triples cannelures (toutes faces) pontués de sabots en bronze. La traverse basse est large, bordée d'une moulure
en quart-de-rond et décreusée de canaux formant un large bandeau en frise de glyphe qui se poursuit sur les côtés du meuble.
Cette commode de pur style Louis XVI surprend par son galbe de façade. C'est une particularité peu commune que nous avons rencontré sur de rares commodes Transition de la capitale et plus particulièrement en province sur des commodes ou scribans Louis XVI bordelais. Ces cannelures et canaux lui donnent certes une parenté avec les meubles portuaires bordelais de la fin du XVIIIe mais aussi avec les commodes nîmoises. Ses poignées et entrées de serrure d'origine en laiton embouti (si elles sont répandues à Nantes, on trouve peu de poignées semblables à Bordeaux), mais aussi ses épaisses fonçures en sapin, nous vont définitivement pencher pour la Provence, et plus exactement le Haut Languedoc, et plus précisément sans doute la région toulousaine.
Assemblage de qualité : montage des tiroirs à queues d'aronde,
fonçures
en sapin, plancher et plancher intermédiaire entre
les tiroirs.
Dimensions : hauteur de la commode :
89,5 cm
dimensions du plateau : 114 cm de large par 61 cm de profondeur.
État : bel état et superbe patine profonde d'origine,
serrures manquantes, une fente restaurée à un pied arrière.
Toulouse, fin du XVIIIe siècle.
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