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Exceptionnelle boîte à lettres de Palais italien en bois
naturel richement sculpté.
Toscane ou Vénétie, probablement Venise,
époque début XVIIIe.
Un rarissime "petit bijou", témoignage
du Baroque italien.
Des boîtes à lettres d'intérieur
réservées à la noblesse ou aux riches marchands
existaient bien au XVIIe siècle, et à fortiori
à Venise, où justement fut inventée la première
poste d'Europe, et ce dès le XIIIe siècle. C'est
là qu'il faut voir l'origine de ce petit meuble plein de charme
et de raffinement.
Il se présente
sous la forme d'un petit meuble à suspendre à façade
galbée, en bois de poirier recouvert de plusieurs couches de
laque, couleur sang de bœuf sur apprêt noir pour les parties
visibles, et noirci à l'intérieur. La patine est superbe.
La corniche cintrée est sculptée en son centre d'une très
belle coquille Saint-Jacques traitée au naturel, posée
sur un culot en feuillage d'acanthe. Les larges ressauts de la corniche
sont surplombés de flammes à l'antique, telles que s'échappant
de pots à feu.
Les montants sont galbés de crosses et contre-crosses en consoles
ornées de fils de piastres, de culots d'acanthe et de chutes
de lauriers.
La traverse supérieure, est moulurée de deux réserves
ou cartouches, emplacements qui sans doute étaient destinés
à recevoir le nom de chacun des destinataires. Au centre, une
pièce de bois a été anciennement rapportée
sur un élément qui n'était certainement pas une
sculpture en ronde bosse mais bien plutôt un petit cartouche creusé
qui devait recevoir une représentation sculptée ou peinte
des armoiries familiales.
On voit bien que cette traverse supérieure est résolument
élargie, ce qui confirme, s'il en était besoin, l'authenticité
des deux fentes, indubitablement destinées au passage du courrier,
creusées de part et d'autre d'un fleuron en relief et bordées
d'une moulure en quart-de-rond rappelant la moulure des cartouches au
dessus.
Cartouches et fentes épousent la forme de la découpe du
sommet des portes, dont les épaisses traverses sont fortement
moulurées, portes qui se retrouvent d'ailleurs également
découpées dans leur partie basse, et qui sont également
légèrement galbées en plan.
Le superbe grillage en laiton découpé à double
croisillons est d'époque, et typiquement vénitien, il
confirme bien l'usage particulier de boîte à lettres tout
en infirmant la possibilité d'une provenance et d'un usage religieux.
On discerne des traces d'une ancienne polychromie (tons roses et verts)
qui peuvent également attester d'une provenance vénitienne.
La traverse basse, généreusement et habilement chantournée,
est sculptée d'une coquille, répondant à celle
du sommet, d'où s'échappent de gracieux enroulements d'acanthes
stylisées. Cette découpe de la base se retrouve souvent
sur les très beaux meubles suspendus.
On remarque que chacune des portes est
munie d'une serrure, mais aussi et surtout qu'elles ferment par deux
clés bien distinctes et qu'enfin une planche, montée en
queue d'aronde, vient séparer la boîte en deux compartiments.
Visiblement, même si cette boîte aux lettres se trouvait
dans un intérieur de Palais, elle était utilisée
par deux personnages différents, mais de la même maison.
On remarque également, en observant les côtés, le faible
débordement des retours de corniche et une nette ligne verticale
partageant les côtés depuis ce débordement, preuves, outre l'absence de dos, que ce petit meuble
était bien encastré dans un mur.
Charmant plafond et plancher montés
en queue d'aronde, gonds et serrures en fer,
peinture ancienne. Meuble parfaitement authentique
et très peu retouché.
Dimensions : 0,66 m de haut x 0,62 m de large x 0,19
m de profondeur.
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HISTOIRE DE LA POSTE :
Le premier service postal bien documenté
est celui de Rome. Organisé à l'époque d'Auguste
(62 av. J.-C.-14 ap. J.-C.), c'est probablement aussi le premier véritable
service de courrier public.
Ces services étaient réservés à la correspondance
de l'État; un autre service destiné aux citoyens fut
créé par la suite.
Le nom latin du courrier, posta, que l'on retrouve en italien moderne,
dérive du nom des stations, ou postes, où le courrier
était distribué et où les itinéraires
des messagers se croisaient, (à l'origine posata ou pausata
= lieu de repos) parce que c'est dans ces lieux que les messagers
se reposaient au cours de leurs déplacements.
Naissance d'une poste européenne
On peut faire remonter la notion de poste européenne à
la fin du XIIIe siècle, lorsque la famille Tasso (appelée
aussi Torre e Tasso ou Thurn und Taxis), une famille originaire de
Bergame en Italie, opérait un service de courrier entre plusieurs
villes de Lombardie. La famille participe au XIVe siècle à
la création et direction de la Compagnia dei Corrieri della
Serenissima (Compagnie des Courriers de la Sérénissime)
à Venise.
Le premier « tarif postal » date de 1627, mais jusqu’en
1849, où apparaît le « timbre-poste », c’est
le destinataire qui paie le port de la lettre. En 1629, la charge
de « général des postes » est remplacée
par celle de « surintendant général des postes
et relais ». La première carte des routes de poste est
éditée en 1632 (623 relais).
Vers le monopole
Louis XIV s’intéresse au pactole qu’engendre la
poste. En 1668, Louvois rachète la charge de l’intendant
général des postes et relais et réorganise le
service. En 1675, existent 754 maîtres de poste qui ne peuvent
affermer les relais. En 1672, Louvois crée et attribue la «
Ferme générale des postes » mais demeure surintendant
général des postes.
Documentation Wikipédia
Originaires de Cornello dei Tasso
dans la vallée du Brembo à proximité de Bergamo
/ Bergame en Italie, les Tasso opéraient à la fin du
XIIIème siècle un service de courrier entre plusieurs
villes de Lombardie. Au XIVème siècle, ils participèrent
à Venise à la création et à la direction
de la "Compagnia dei Corrieri della Serenissima" (Compagnie
des Courriers de la Sérénissime). Dans la seconde moitié
du XVème siècle, Francisco Tasso créa pour le
pape une liaison entre Milan (Milano) et Innsbrück en Autriche
et attira ainsi l'attention de l'empereur de Vienne. Ensuite il germanisa
son nom en Franz von Taxis et s'installa à Bruxelles pour étendre
son service postal.En 1490, l'empereur Frédéric III,
soucieux de disposer de bonnes communications pour maîtriser
son empire alors étendu de l'Autriche aux Pays Bas, confia
à la famille Thurn und Taxis (appelée en français
Tours et Taxis) le monopole postal sur toutes ses possessions.
Légendes
des images de gauche à droite :
Le cor symbole de la famille Thurn und Taxis · Francisco Tasso
/ Franz von Taxis
Enseigne de relais de poste représentant les rois mages autre
symbole de la famille Thurn und Taxis
Enseigne de relais de poste allemand aux armes des Thurn und Taxis
Documentation
: http://www.kelibia.fr/histoirepostale/x_cadtt2.htm
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