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Oiseaux-de-Paradis-Encres-sur-vélin-Chine-Dynastie-Qing

Oiseaux de paradis
Deux encres sur vélin formant pendants
Chine - Dynastie Qing

 
 

Peintures chinoises de grand format réalisées à l'encre et lavis d'encre sur vélin monogrammé "J Whatman 1836".

filigrane-J-Whatman-peintures-oeuvres-chinoises

Les chinois remplacèrent très tôt le papier "de riz" -de moëlle devrait-on dire en vérité- par le vélin anglais, soyeux et durable, inventé par James Whatman, jugé de meilleure qualité par les orientaux eux-mêmes : "Au début des années 1780, les Chinois utilisèrent du papier occidental pour la plupart de leurs peintures destinées au marché d’exportation. Les filigranes des papiers anglais ou américain (comme le filigrane « J. Whatman ») ont permis d’établir une datation assez précise des peintures. Le filigrane « J. Whatman » se retrouve sur plusieurs des gouaches conservées au musée Dobrée. La famille Whatman détenait l’une des plus prospères manufactures de papier au XVIIIe siècle en Angleterre. James Whatman l’Aîné avait des moulins pour la fabrication du papier dans le comté de Kent depuis 1733. Son fils, James Whatman le Jeune (1741-1798), développa la fabrique et devint l’un des principaux fournisseurs de papier en Angleterre et celui le plus couramment rencontré parmi ceux utilisés pour les peintures chinoises d’exportation. C’est à partir de 1794 que James Whatman le Jeune commença à dater ses moules, ce qui est très utile pour établir des datations. Le papier Whatman était spécialement adapté aux climats asiatiques : ce gage de qualité, ainsi que les bonnes relations que James Whatman entretenaient avec la East India Company, permit au papier d’être présent sur le marché de Canton depuis 1790 jusque dans les années 1820...Ce papier anglais était le plus commun des papiers occidentaux utilisés par les artistes chinois."

Voir de telles peintures : Musée Dobrée de Nantes. A Lire ici : Portail Joconde.

"A la fin du XVIIIe siècle et au début du XIXe siècle, les peintures de botanique et d'histoire naturelle chinoises font l'objet d'une très forte demande de la part des Occidentaux. Ces gouaches résultaient de commandes privées, mais elles étaient également disponibles dans les boutiques spécialisées de Canton. Ces magnifiques et très précises représentations d'une infinie variété de spécimens floristiques et faunistiques de Chine plaisaient beaucoup aux Européens avides de nouvelles informations sur de nouvelles espèces, en particulier après l'impact des explorations de James Cook (1728-1779), et d'autres, entreprises avec des botanistes. Ces gouaches sont parmi les plus belles peintures vouées à l'exportation, cependant, dès le deuxième quart du XIXe siècle, leur qualité baisse pour devenir exclusivement décorative."

En France, c'est sous le règne de Louis XIV que se répandirent les aquarelles sur vélin et les planches traitant des oiseaux avec les œuvres du peintre naturaliste Nicolas Robert et son recueil sur vélin, puis dans sa continuité et celle du siècle des lumières, les aquarelles du fameux Jacques Barraband qui collabora avec l'ornithologue François Levaillant à des ouvrages tels que l'Histoire Naturelle des Oiseaux de Paradis mais aussi les lavis de Jacques De Sèves illustrant l'Histoire Naturelle des Oiseaux du comte de Buffon.

En Chine cependant, la peinture d'oiseaux est apparue comme sujet indépendant dès l'époque des Song. Déjà l'empereur Huizong (1082-1135) qui marqua de sa personnalité l'académie de peinture de Kaifeng excellait à rendre les oiseaux dans un style colorié, minutieux et réaliste. Au début du XVIIIe siècle, deux peintres eurent une grande influence dans cette spécialité : Lang Shining tout d'abord (Giuseppe Castiglione, 1688-1766) et plus particulièrement encore le peintre officiel de la cour impériale Jiang Tingxi (Yangsun ou encore Nansha, 1669-1732) auteur de douze albums impériaux répertoriant de nombreux oiseaux du centre de l'Asie.

Le continent asiatique, et particulièrement l'art chinois, ont exercé, principalement de la fin du XVIIIe au commencement du XIXe siècle, une véritable fascination sur le continent européen et ses marchands merciers devenus "sinomaniaques". Bien que la Hollande soit le principal importateur d'art chinois (et en particulier de porcelaine) les grands acteurs économiques européens se sont dotés de leur propre Compagnie des Indes orientales en créant des comptoirs. Les anglais tout d'abord, bientôt suivis des français qui s'établirent dès la fin du XVIIIe siècle à Canton avec la Compagnie française des Indes orientales. Dès lors, le style des peintures chinoises de fleurs et d'oiseaux fut copié à travers toute l'Europe, du Piémont à l'Angleterre, pour y parer les demeures aristocratiques.

Dimensions : Peintures : 45 cm x 33,5 cm - Cadres : 63,5 cm x 54 cm.

État : Les peintures, protégées par un encadrement de qualité, sont demeurés intactes (et ainsi sans aucune réintégration, aucun repeint) et sans perdre de leur éclat (brillance quasi métallique sur certains traits). Du point de vue technique et conservatoire, les vélins ont été confiés à un atelier parisien spécialisé pour un simple nettoyage (principalement la suppression de traces d'humidité qui n'affectaient pas le décor mais uniquement certains fonds) les passe-partout d'époque ont été conservés (quelques fines déchirures et plis à signaler) et les anciens cartons remplacés par des cartons de montage de type musée à réserve alcaline sur lesquels les vélins sont contrecollés.

 

Présentées sous leur verre d'origine et leur cadre d'époque Louis Philippe (en bois doré à la feuille d'or et monté à clés), ces peintures d'un grand raffinement, minutieuses et superbement colorées (ici dans de subtiles nuances de gris et de noir, de bleu pastel et de bleu "lapis"), sont parfaitement fidèles à la tradition chinoise du courant réaliste de l'académie de Kaifeng et l'art de Jiang Tinxi. Antérieures à la première guerre de l'opium qui marquera le commencement du déclin de la Chine au XIXe siècle, elles constituent, par leur format et leur cachet, des pièces de grande décoration. En effet l'excellence des compositions, la finesse d'exécution et la délicatesse des couleurs, la qualité enfin des encadrements en bois doré d'époque ne laissent pas de doute (et non plus d'ailleurs qu'elles proviennent d'une suite de cinq peintures) sur leur origine d'une commande aristocratique française à un artiste parmi les meilleurs des ateliers de Canton. Ce type de peinture de commande se présente généralement sans signature, et il en est de même pour celles du Musée Dobrée de Nantes qui possède une belle collection de peintures chinoises de cette période.

 

Chine.
Époque Qing.
Période Daoguang.

 
 
 
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DOCUMENTATION