COMMODE SCRIBANNE BORDELAISE EN ACAJOU MOUCHETÉ |
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Exceptionnelle commode-bureau dite "scriban" en acajou de Saint-Domingue massif moucheté, galbée toutes faces ouvrant à un abattant et quatre tiroirs. Travail bordelais d'époque Louis XV.
Au contraire de la table en cabaret, ce n'est pas de l'influence parisienne que naquit la mode des commodes scribannes dans les grands ports français mais bien plutôt des relations que ceux-ci entretenaient avec les Pays du Nord. Il faut en effet voir son origine dans le cabinet hollandais ou "schrifcabinet" dont le corps inférieur est fortement bombé. Ceci est encore plus vrai à Bordeaux, ville qui entretenait des rapports commerciaux avec la Hollande. Au XVIIIe siècle, ce meuble que nous nommons aujourd'hui "scriban" était désigné sous le terme de "bureau-cabinet". Ce n'est sans doute pas un simple hasard car en effet il semble avoir les mêmes fonctions que les anciens cabinets d'ébène de l'époque Louis XIV, tout à la fois meuble destiné à renfermer des objets précieux et secrets et meuble à fort esprit de représentation. A Bordeaux, plus encore que la fameuse commode en tombeau, la commode scribanne est le meuble de l'armateur ou négociant bordelais fortuné, parfaite expression du faste de ces sociétés marchandes. Nous avons ici affaire à une très rare commode scribanne, de la plus haute des qualités, que ce soit par la beauté des bois employés et le bon aloi des assemblages, l'amplitude et la fluidité des galbes, la richesse de sa sculpture et de sa garniture de bronze. En quarante années de carrière nous n'avons pas été à même d'en voir une qui nous ravisse l’œil pareillement (exception faite d'une extraordinaire commode-scriban-bibliothèque reproduite dans Les styles Régionaux) et jamais nous n'avons vu un intérieur de scriban portuaire aussi formidable. Elle
s'inscrit parfaitement dans la période dite "parisienne"
du mobilier bordelais : alors qu'au XVIIIe
ce port marchand est en pleine prospérité, les meilleurs ébénistes,
dont certains venus de Provence, ont voulu y égaler les modèles
parisiens, en parant de très beaux acajous (cette période
marque justement la vogue du moucheté) de somptueuses
sculptures (parfois en fac-similé des bronzes parisiens).
Critères de qualité d'un scriban bordelais. - Qualité des bois employés : l'acajou moucheté étant "le must". - Amplitude des galbes : galbes à la fois prononcés, tant en plan qu'en élévation, tant en façade qu'en côté, renflement bien prononcé entre premier et second rang de tiroirs et bonne épure du meuble vers le bas. - Abattant à bords galbés : observé sur les plus beaux modèles, il est à Bordeaux un signe incontestable de qualité. Il est de plus ici fait d'une seule large planche. - Intérieur galbé : les plus beaux scribans ont bien entendu les intérieurs les plus opulents, avec de nombreux tiroirs galbés, une porte de tabernacle qui l'est également. Ici le galbe est tout simplement extraordinaire. - Traverses sculptées : assurément le luxe suprême des meubles bordelais. - Côtés moulurés : généralement observé sur les plus luxueux scribans. Ici nous observons une fastueuse moulure polylobée à grand cadre. - Garniture de bronze : commandée à Paris pour les modèles les plus soignés. Il est possible qu'elle ne soit pas d'origine sur le meuble, mais commandée quelques années plus tard. Elle date parfaitement de l'époque Louis XV.
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Très bel état d'origine, superbe patine rouge-rubis
Dimensions : 112,5 cm de haut x 123,5 cm de large x 62,5 cm de profondeur.
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Bordeaux, époque Louis XV.
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Le meuble de face, fermé. |
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Le meuble de face, ouvert. |
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Le meuble de trois quarts droit, fermé. |
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Le meuble de trois quarts droit, ouvert. |
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Vue de l'intérieur (depuis le côté droit) entièrement galbé. |
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Vue de l'intérieur (depuis le côté gauche). |
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Les ouvrants intérieurs. |
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Le tabernacle, la cave secrète et son double-fond sur glissière dissimulant un tiroir en acajou. |
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Détail de l'intérieur. |
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Le galbe (sur une largeur de 25 cm) est de 22 cm. |
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Le côté gauche. |
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Le côté droit. |
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Les traverses de trois quarts gauche. |
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Les traverses de face. |
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Les traverses de trois quarts droit. |
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Vue en légère plongée. |
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Détail de l'abattant. |
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Le dos du meuble. |
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DOCUMENTATION
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Quelques rares commodes et scribans témoignant de l'âge d'or du mobilier bordelais.
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Ancienne Collection Antiquités
Philippe Glédel |
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Ancienne Collection Antiquités
Philippe Glédel |
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Vente Artcurial |
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Ancienne Collection Antiquités
Philippe Glédel |
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Ancienne Collection Antiquités
Philippe Glédel |
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Vente Hôtel Drouot -Bailly Pommery- du 16 12 2009 |
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Styles Régionaux / Ed. l'illustration |
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