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Grand-Tableau-Départ-pour-le-marché-Camille-Cabaillot-Lassalle

Tableau de Salon de Camille Cabaillot dit Lassalle
 


Important tableau "Le départ pour le marché" signé en bas à gauche Clle Cabaillot Lassalle.

 

Dimensions

Toile : 150 cm x 115 cm

Cadre : 200 cm x 167 cm

 

 

Cette très grande huile sur toile est sans doute le plus grand format connu du peintre Camille Cabaillot, et il va de soi que nous sommes en présence d'une des ses oeuvres dite majeure, que nous pourrions même qualifier d'historique puisqu'ayant figurée au Salon des artistes français. Elle est présentée dans un cadre qui est bien entendu d'origine, un cadre "de Salon" dirait-on en effet, et qui lui fait un magnifique écrin. Le châssis est marqué au revers du tampon ancré du Salon, la lettre S et la date 1883. cette découverte est confirmée par l'édition du catalogue du Salon reproduisant en fac similé les oeuvres principales dessinées par les artistes eux mêmes.

 

Camille-Cabaillot-dit-Lassalle

 

Les tableaux du Salon (précisons qu'il ne s'agit pas des indépendants) sont extrêmement rares sur le marché de l'art. Les peintres qui exposèrent cette année là au Palais de l'Industrie, au travers d'une oeuvre spécialement préparée en vue de cet événement majeur des arts français, sous le regard de la critique du monde entier (faut-il rappeler l'importance et le retentissement de ce salon) comptent parmi les plus grands artistes peintres et sculpteurs de leur génération.

 

Signature-Camille-Cabaillot-Lassalle


Camille-Léopold Cabaillot Lassalle

Dictionnaire Bénézit

 

Tout d'abord élève de son père, le peintre Louis Cabaillot Lassalle avec lequel on confond parfois ses oeuvres moins talentueuses de petits et moyens formats, le jeune Camille-Léopold développa des aptitudes qui lui valurent bientôt le soutien d'un maître plus ambitieux en la personne de Pierre Edouard Frère. Plus tard Camille Cabaillot devint un habitué du Salon, il y exposa en effet pendant une longue période qui va de 1864 à 1889, et en au moins deux occasions il peignit le Salon lui même (deux oeuvres connues, à voir plus bas en documentation et l'une également présente dans les liens ci-dessous : "Paris Salon" de 1879, d'un format de 68 par 91cm, vendu à plus de 41.000 euros et "Le Salon de 1874" estimé 100.000 euros par les experts de la maison Christie's).

La peinture de Cabaillot Lassalle est d'ailleurs très appréciée des anglo-saxons qui sont fort amateurs de scènes de genre.

The sculpture exhibition. Camille Léopold Cabaillot-Lassalle (Paris 1839 - 1888). French School. Painter of genre scenes. Representations of domestic life were extremely popular in the mid to the late nineteenth century in both Europe and America. This artistic practice, established by Dutch painters in the seventeenth century, was continued by artists such as Gustave Caillebotte, Berthe Morisot and Mary Cassatt. It is within this tradition that Cabaillot-Lassalle worked. Son of Louis Simon Cabaillot, Camille Lassalle studied first under his father and then under E. Frère, whose representations of the incidents of daily life earned him popular acclaim, as the art critic Albert de la Fizelière attested in 1864 : "Edouard Frère has for a long time being a favourite of collectors and one of the artists whose work brings high prices in the sale rooms." He received medals at the Salon in 1851, 1852 and 1853, as well as the Légion d'Honneur at the 1855 Exposition Universelle. He exhibited at the Paris Salon from 1864 till 1889. However, while Frère was primarily interested in the activities of children, Cabaillot-Lassalle specialised in painting domestic genre scenes chronicling the lives of middle-class women, as his works "Woman in the Garden" (1873) and "At the Bird Seller's" (1873) exemplify. His painting "The Young Mother" was exhibited at the 1886 Salon and his "Crossing of the Marne" at the 1887 Salon. Colnaghi  - Old Bond Street - London.

Par ailleurs, hormis celui que nous présentons, quatre autres de ses tableaux pour le Salon sont connus : "Les bons sujets" de 1879, "La veillée" de 1880, "La jeune mère" de 1886 et enfin "Le passage de la Marne" de 1887, dont voici d'ailleurs une analyse par un critique officiel :

"Franchement c'est une idylle champêtre des plus gracieuses que ce retour des champs. Ces travailleurs qui passent la Marne en bateau ont bien les types de braves campagnards à cet air doux, calme, tranquille que donne la vie des champs.' Il y a quelque chose de Millet dans la figure si vivante de la paysanne qui tient les rames. Elle est merveilleuse de naturel. Les mains en sont modelées fermement avec largeur. Cabaillot-Lassalle a su mettre de la grâce dans sa toile, de la poésie dans la vérité. La transparence de l'atmosphère, la douceur des lointains ajoutent encore au charme de ce joli tableau."

Camille-Léopold Cabaillot Lassalle s'était fait une spécialité des scènes de genre d'intérieur, ses tableaux sont en général de petit et moyen format -30 cm et rarement plus de 50 cm- et dès lors rares sont les oeuvres dépassant le mètre, mais en ce cas chaque fois nous avons affaire à des tableaux de très grande qualité, des oeuvres parfaitement accomplies.

 

Quelques liens permettant d'admirer quelques

unes des autres oeuvres majeures du peintre :

 

http://www.institutdugrenat.com/2012/12/camille-leopold-cabaillot-lassalle-entre-mode-et-tradition/

http://bijouterieduspectacle.blogspot.fr/search/label/Cabaillot-Lassale%20Camille

http://iamachild.wordpress.com/category/cabaillot-lassalle-camille-leopold/

https://www.pinterest.com/pin/1548181096083229/

http://www.artrenewal.com/pages/artist.php?artistid=1589

 

 

Nous ne ferons pas ici une analyse du tableau, car nous en arriverions fatalement à une longue et fastidieuse énumération, tant il est vrai que cette oeuvre donne à voir. Qu'il nous soit permis toutefois de dire que personnages, animaux, végétaux, matériaux, tout est ici traité avec le même soin et le même brio dans un enchantement de tons et de nuances et enfin soulignons au passage la dimension sociologique de cette scène où le peintre a posé son regard, un peu à la manière d'un Flaubert ou d'un Balzac. Les photographies cependant ne peuvent rendre compte des deux dimensions du tableau, qu'il s'agisse de sa dimension purement métrique (150 cm x 115 cm pour la rappeler) ou émotionnelle.

 

 

Du point de vue technique et conservatoire : la toile, montée sur son châssis à clés d'origine, a été entièrement dévernie puis revernie, sans constatation du moindre repeint ou de la moindre altération. Le cadre en bois et stuc doré à la feuille d'or, aux angles assemblés à clés mortaisées en queues-d'aronde et longs tire-fonds, a été revu dans le moindre détail pour ce qui concerne les quelques parties accidentées, en préservant sa dorure d'origine qui ne présentait nulle usure.

Nous pensons raisonnablement que l'oeuvre se présente aujourd'hui à nos yeux avec le même éclat que le 1er mai 1883, jour où on put la voir pour la première fois à Paris, dans l'avenue des Champs-Elisées, au Palais de l'Industrie et des Beaux-arts, là où se dresse l'actuel Grand-Palais, qui fut d'ailleurs construit quelques années plus tard pour abriter cette exposition et en retenant pour sa construction le projet des artistes peintres et sculpteurs eux mêmes. Et on lit toujours sur le fronton de l'entrée (côté Palais de la découverte) : « Monument consacré par la République à la Gloire de l'Art Français ».

 

 

Dimensions complémentaires du cadre :

Largeur de 27 cm - Profil de 19 cm - Diagonale des angles de 40 cm.

 

Descriptif ornemental du cadre :

très richement décoré de rangs de feuilles d'eau et de fils de perles entre réserves granitées et listels, larges frises d'acanthe et épaisses frises de lauriers enrubannés entre moulures concaves et convexes, et enfin flanqué d'une frise d'entrelacs soulignant l'épaisseur du cadre.

 

Exceptionnel-cadre-en-bois-dore-Napoleon-III

 

 

 
Scene-de-genre-XIXè-Cabaillot-Lassalle
 
 
Grand-tableau-scene-de-genre-XIXè
 

Nous avons toutes les raisons de croire que cette oeuvre était demeurée dans la même famille et n'avait jamais quitté l'ancien hôtel particulier où elle était conservée, et ce depuis son achat au Salon en 1883. Le catalogue illustré du Salon sera remis à l'heureux acquéreur de cette oeuvre.

 

DOCUMENTATION