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Table ovale à pieds galbés et tablette d'entrejambe en marqueterie de treillages et quatre-feuilles* dite "à la Reine", plaquée de bois de rose, marquetée de buis, charme teinté vert et filets de buis sur bâti de chêne. Elle ouvre en ceinture par un tiroir formant écritoire avec tablette à rabat garnie de cuir et compartiments en côtés.
Le dessus de marbre Escallettes est ceinturé d'une galerie de laiton ajourée semblable à celle qui
ourle la tablette d'entrejambe échancrée (dite "en haricot").
Nous pouvons la considérer comme une table "à toutes fins", car légère et aisément transportable et pouvant recevoir un cabaret de Sèvres ou servir de table à écrire.
Ce modèle de table, qui constitue un bel exemple du petit mobilier raffiné des salons et boudoirs en cette période de retour au néoclassicisme qui voit le répertoire décoratif évoluer souvent plus vite que la forme, a été realisé par les meilleurs ébénistes parisiens, parmi lesquels Jean-Pierre Dusautoy (qui s'en fit une spécialité), Léonard Boudin (à qui nous serions tenté d'attribuer notre table), Nicolas Petit, Pierre Garnier, Jacques-Laurent Cosson, Christophe Wolff et quelques autres.
Paris, fin de l'époque Louis XV - tout début du Louis XVI.
Serrure en fer, galeries en laiton, clé, entrée de serrure
et
sabots en chaussons en bronze ciselé et doré, le tout d'origine.
Très bel état de conservation,
restaurée par notre ébéniste
avec finition au vernis-tampon.
* On dira aussi quartefeuilles.
Dimensions : 71 cm de hauteur x 51 cm de largeur x 37
cm de profondeur. |
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