Très
rare fauteuil en bois de hêtre "Georges JACOB a été,
sans aucun doute, le plus grand fabriquant de siège français
de tous les temps. Nul n'a plus produit, nul n'a mieux produit. Personne
n'a su, comme lui, créer, innover, trouver des idées nouvelles;
peu ont eu le même sens de l'équilibre, de la grâce,
des proportions et de la noblesse des lignes, Georges JACOB est un très
grand artiste." |
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Jean Nicolay - L'art et la manière des manière des maitres ébénistes français au XVIIIè siècle | |||||||||||||
Georges
Jacob, le fondateur de la lignée, venu de Bourgogne, accède
à la maîtrise en tant que menuisier en sièges en 1765,
après un apprentissage chez Louis Delanois, autre grand maître
de la menuiserie en sièges du milieu du XVIIIème siècle.
Dès 1773, il travaille pour le Garde Meuble de la Couronne, cette
collaboration ne sera interrompue que par la Révolution. Sa clientèle
est des plus brillantes, la Reine Marie Antoinette, le Roi et la famille
royale, le comte de Provence, futur Louis XVIII, le comte d’Artois,
futur Charles X, le prince de Condé, le duc de Penthièvre
et les cours étrangères. |
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Fauteuil en hêtre à dossier cabriolet en anse de panier de style Transition Louis XV - Louis XVI. Superbe et très rare modèle à accotoirs "en console renversée" et "à pieds en console", de l'invention de Georges Jacob. Supports d'accotoirs et pieds sculptés d'un même motif d'enroulement d'acanthe. Dés de raccordement sculptés d'une rosace à l'avant et de pastilles au dos. Ceinture circulaire et évidée à l'intérieur. Présence d'un fleuron (ou rosace) dans un triangle, à la rencontre des bras d'accotoirs et du dossier, et qui, outre le pied en console et la ceinture évidée, signe une réalisation de Georges Jacob. Dimensions : Hauteur : 91 cm - Largeur : 61 cm - Profondeur : 54 cm Le fauteuil est garni à carreau, mais pourra aussi avantageusement être garni en plein, ce qui permettra de dégager le petit dossier. Bien qu'âgé de près de 250 ans, ce siège se présente aujourd'hui à nos yeux dans un état d'origine remarquable. A signaler : des classiques renforts en ceinture et de petites entures en sifflet à la base des pieds arrières, au niveau des boules de pied. Les sièges de Georges
Jacob de ce type sont extrêmement rares sur le marché et
ont souvent des provenances prestigieuses, ils se rencontrent dans les
Musées ou dans de grandes collections privées. Notre siège
à "une histoire" et une fort belle provenance qui sera
dévoilée à l'acheteur. |
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"Arrive
à ce moment l'époque Louis XVI, avec sa grâce un peu
mièvre. JACOB va inventer - et exécuter presque seul entre
tous ses confrères - les sièges à pieds "console"
qui conserveront quelque chose des galbes incurvés du Louis XV. |
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Jean Nicolay - L'art et la manière des manière des maitres ébénistes français au XVIIIè siècle |
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"Il
existe un certain nombres de fauteuils portant son estampille, presque
tous en cabriolets, à dossier complètement cintrés,
à bras en console renversées ramenés vers le centre,
à ceinture nettement arrêtée, que supportent des
pieds en console, terminés par des sortes de toupies. Ces meubles
sont pour la plupart munis, à la rencontre des bras et du dossier,
d'un triangle décoré d'une rosace, et comportent déjà,
dans la ceinture au-dessus des pieds, un carré ou "case",
orné d'une rosace .... cette case
... va devenir de règle à l'intersection de la ceinture
et des pieds sur les lits et les sièges pendant un quart de siècle" |
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"Les
sièges Transition, où les derniers feux de la rocaille rencontrent
le répertoire à l'antique, sont assez nombreux dans la production
de Jacob ... Certains d'entre eux, portés par des pieds en console,
appartiennent à un style néo-classique déjà
bien évolué, même lorsque leur dossier ou leurs accotoirs
conservent le galbe des sièges cabriolets louis XV. |
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"Signalons enfin une pratique courante
chez Georges Jacob et que seul Sené reprendra pour son compte :
l'évidement de la face interne de la ceinture des sièges
pour en diminuer le poids."
Pierre Kjellberg - Le mobilier français du XVIIIè siècle |
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"Vers 1780, peut-être même avant, il
arrondit (Georges Jacob), à l'intérieur, sous le siège,
le bois de la ceinture pour rendre son meuble moins pesant, sans rien
lui ôter de sa solidité; sauf Sené, bien peu de
menuisiers ont pris cette peine et l'on reconnait bien souvent à
ce détail, en passant la main autour d'un fauteuil, s'il est
l'ouvrage de l'un ou l'autre des deux maîtres." |
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DOCUMENTATION | |||||||||||||
Deux
sièges très proches sont photographiés dans le livre
d'Anne Forray Carlier :
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COMPARAISON
AVEC NOTRE SIEGE |
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QUELQUES
SIEGES DANS LES MUSEES |
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QUELQUES
SIEGES EN VENTE PUBLIQUE |
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