VENDU

 

Serre-bijoux-epoque-Louis-XVI

 
   


COFFRE A BIJOUX DE VOYAGE
A MÉCANISME MONTÉ EN CABINET

PAR PIERRE ROUSSEL


 

On le désigne parfois sous le terme de "coffre de mariage" mais plus couramment sous celui de "serre-bijoux", mais il convient de préciser qu'il en est de deux sortes : un meuble qui a l'apparence d'un grand cabinet que l'on nomme "cabinet serre-bijoux" (les deux plus remarquables étant celui de la reine Marie-Antoinette conservé à Versailles et celui de L'impératrice Joséphine du Musée du Louvres) et par ailleurs un petit meuble précieux fait d'un coffre posé sur une table, ce dernier type connaissant deux variantes, l'une où le coffre s'ouvre par un abattant que l'on nomme "secrétaire serre-bijoux", l'autre où il s'ouvre par le dessus et que l'on nomme "coffre serre-bijoux" (le plus célèbre étant bien entendu une fois encore celui de Marie-Antoinette, Dauphine, par Martin Carlin, aujourd'hui également conservé à Versailles). Et c'est bien à ce dernier modèle que se rattache le serre-bijoux que nous présentons, avec pour ce meuble particulier une très rare évolution mécanique permettant tant de solidariser qu'au contraire de dissocier les deux parties, sophistication qui le classe dans le cercle précieux et confidentiel des meubles à mécanismes ainsi que des meubles à transformations du XVIIIe siècle. Il est le fruit de la collaboration d'un maître ébéniste et d'un maître serrurier-mécanicien.
Qu'ils soient d'un type ou d'un autre, les serre-bijoux datant du XVIIIe siècle sont rarissimes, ce sont des meubles de commande, très souvent de mariage, et exclusivement destinés à la haute aristocratie. Citons ici la présentation d'un serre-bijoux de Léonard Boudin par l'étude Tajan que nous retrouverons en documentation : «Le serre-bijoux est un meuble peu fréquent au XVIIIe siècle, son apparition coïncide avec le développement "des petits cabinets" ou cabinets intérieurs dont il devint l'élément le plus précieux. Fruit d'une rencontre entre le marchand et l'ébéniste, ce type de meubles est réservé à une clientèle très en vogue». Ou bien encore : «Ce précieux modèle de secrétaires serre-bijoux reposant sur un piétement apparut à la fin du règne de Louis XV, sous l'impulsion des marchands merciers. Destinés à leurs clientes les plus prestigieuses, ils faisaient l'objet de la plus grande créativité dans leur dessin et dans leur conception.» et enfin Pierre Verlet : «Ces petits meubles, qui comptent parmi les plus aimables fantaisies du XVIIIe siècle, dérivent peut-être eux-mêmes du "coffre de mariage", qui, à l'époque de Boulle, avait pu être traité en ébénisterie, comme il existe des coffrets d'ébénisterie fine, qui ne sont pas de simples ouvrages de tabletiers.».
Notre serre-bijoux n'est pas signé, mais il n'en est pas moins possible à la fois de de ne pas s'en étonner et de l'attribuer de manière formelle,
ce qui pour l'amateur est sans doute bien mieux que de le faire à la simple vue d'une estampille. En effet un meuble de commande a de bonnes raisons de ne pas être signé, et c'est pourquoi il est dit que la plupart des serre-bijoux ne le sont pas. Hormis celui d'être investi du privilège royal, la livraison au marchand-mercier était le seul cas où l'ébéniste n'était pas tenu d'estampiller (ceci montrant bien la puissance des merciers qui préféraient garder secrète l'identité de leurs fournisseurs). Ainsi il a été soutenu (et objet d'une thèse pour le premier nommé) que si Bernard Van Risenburgh notamment signait BVRB et Roger Vandercruse RVLC (et non même Lacroix) c'est parce qu'ils entretenaient des relations commerciales très étroites avec le marchand-mercier Simon-Philippe Poirier.
La tâche nous en est facilitée par le fait que la liste des ébénistes ayant fabriqués de tels petits meubles est fort succincte. Hormis le cas de Martin Carlin et ses neuf exemplaires en porcelaine de Sèvres pour Versailles, également livrés par Poirier, elle semble se circonscrire à un cercle d'ébénistes de renom de l'entourage de BVRB et fournisseurs de Simon-Philippe Poirier (avec Daguerre certainement le plus fameux de tous, qui avait pour clientèle la famille royale et le prince de Condé ainsi que Mesdames de Pompadour et du Barry, et qui sans doute fut le principal propagateur du renouveau décoratif néoclassique introduit par l'architecte Louis-Joseph Le lorrain) : Bernard Van Risenburgh tout d'abord, mais aussi Simon Oeben, Roger Vandercruse, Léonard Boudin, Joseph Baumhauer et Pierre Roussel, liste à laquelle il faut ajouter Nicolas Grevenich, Isaac-Simon Rebour, et enfin Jean-Henri Riesener durant l'époque Louis XVI. Parmi les noms cités, en les confrontant à l'apparente simplicité de ce meuble précieux, on retient immédiatement ceux de Léonard Boudin et Pierre Roussel. Nous savons d'ailleurs que Pierre Roussel a travaillé en collaboration avec Léonard Boudin et Simon Oeben, et notre attribution se voit finalement confortée par les travaux de recherche de François Quéré parus dans l'ouvrage : Les Roussel, une dynastie d'ébénistes au XVIIIe siècle dans lequel figure l'illustration d'un autre serre-bijoux à la parenté tout à fait évidente.

Comparaison des deux modèles de Pierre Roussel de style "à la grecque"- (hauteurs respectives de 102 et de 85 cm).
A gauche vers 1765-1770, fin de l'époque Louis XV - A droite vers 1775, début de l'époque Louis XVI.
(A noter que la partie basse ou table du meuble de gauche s'avère totalement replaquée au XIXe.)

 

Nous y apprenons également que Pierre Roussel a fabriqué, dans la lignée de Jean-François Oeben et de Jean-Henri Riesener, des meubles à mécanismes et nous savons par ailleurs qu'il a produit un certain nombre de meubles en marqueteries géométriques "à la grecque", qu'il disposait d'un stock important d'acajou de Cuba et a fabriqué des meubles d'acajou massif, qu'il employait beaucoup le bois de rose dans des encadrements d'amarante et de satiné ainsi que la marqueterie en chevrons au point de Hongrie et que pour la période Louis XVI il utilisait presque exclusivement le pied en gaine et enfin que pour ce qui concerne les bronzes : «ils sont assez discrets et s'effacent parfois totalement devant le jeux de marqueterie, au point de devenir insignifiants.» *.

 

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* & ** / François Quéré : Les Roussel, une dynastie d'ébénistes au XVIIIe siècle. (p.138-140)

 

 

Pierre Kjellberg : Le mobilier français du XVIIIe siècle.

 

La clientèle privée :
Les Comtes de Bouville - Le Comte d'Orsay - Le Vicomte de Vassan
Paulin Gabriel Pondre de Guermantes - Le Prince de Condé
Le duc de Penthièvre - La princesse de Monaco
Le Dauphin - Le Garde Meuble de la Couronne - Les Menus Plaisirs...


Les musées
:
De nombreux meubles de cet ébéniste sont conservés dans des collections publiques, notamment aux musées du Louvre, Carnavalet, des Arts décoratifs et Jacquemart-André,
au Petit Palais, à Paris, dans la collection James A. de Rothschild à Waddesdon Manor,
aux Boston Museum of Fine Arts, Cleveland Museum of Art, Metropolitan Museum de
de New York et dans la Huntington Collection, aux Etats-Unis...

 

 

Hormis les très rares modèles connus de l'ébéniste du roi (voir en documentation II), nous n'avons pas connaissance d'autres serre-bijoux datant de l'époque Louis XVI, mis à part celui de Pierre Roussel que nous présentons ici ... C'est un peu dire tout de même la rareté d'un tel meuble.
Le Consulat nous donnera quelques rares serre-bijoux, fabriqués par Biennais, qui tenait lui même boutique à l'enseigne "Au singe Violet". Ce sont ceux de l'impératrice Joséphine :
Celui ci-dessous vendu à Fontainebleau, et un second, formant écritoire, exposé à la Malmaison.

 

Il est fort intéressant de constater que le modèle de Biennais est le seul autre à présenter un mécanisme permettant de déposer et fixer le coffre, et que d'autre part, le système ainsi décrit : «Le coffret se fixe à son piétement par deux tire-fonds à têtes carrées encastrés de chaque côté de la paroi ainsi que la clef pour le montage et le démontage.» ou encore, cette fois par le Musée du château de la Malmaison : «Ce meuble est composé d'une table sur lequel (sic) repose un coffre. Une clé mobile s'encastrant dans une des parois permet, grâce à un système de vis, de le fixer sur son support ou bien sur un parquet*. Il était ainsi possible de transporter ce coffre dont l'organisation intérieure montre qu'il pouvait à la fois servir d'écritoire et de serre-bijoux.» paraît bien être parfaitement similaire à celui du serre-bijoux de Pierre Roussel.

* En effet il est plus que probable que ces coffres avaient une fonction de coffre de voyage. Voir le coffre plaqué et marqueté de Pierre Hache : Le Génie des Hache par Pierre et Françoise Rouge (page 138) : «Il était dévolu au transport de documents précieux (et pourquoi pas de bijoux bien entendu ici) et pouvait être fixé sur un support prévu dans le carrosse qui le transportait à son destinataire (ou simplement par son propriétaire précautionneux pendant ses déplacements privés). Celui-ci détenait la seconde clé (deux n'étaient pas utiles en ce cas) nécessaire pour ouvrir le couvercle et enlever les vis qui le fixaient dans le carrosse.». Nous avons donc bien là également affaire à un coffre de voyage.

 

 

Le meuble est construit en deux parties :

- Le coffre, ou coffret à bijoux, au bâti d'acajou, plaqué toutes faces de bois de rose posé en frisage dans des encadrements de satiné et d'amarante marquetés de filets de grecques en érable sycomore teinté vert à bordures de bois jaune (buis ou de citronnier). Les angles à pans arrondis sont plaqués de bois de rose scié en bois de bout. De format rectangulaire, il ouvre à la manière des coffres par le dessus qui, foncé d'un miroir intérieur, découvre une garniture d'acier d'une étonnante qualité : une serrure à double pêne de 22 cm de largeur et sa gâche de même dimension, deux épaisses charnières, une clé de type horlogerie dans son compartiment agencé et enfin deux larges platines, de la hauteur du coffre, renfermant chacune un tire-fond ponctué d'un remontoir à quatre pans. Il faut noter, sur ces platines comme sur les deux serrures du meuble, une finition guillochée au burin comme nous n'en avons jamais vu de telle. Une tablette d'acajou massif vient compartimenter l'intérieur tandis que deux poignées en bronze sont fixées (par de rares écrous de sécurité en bronze percés de deux trous pour un serrage par une pince à bouts ronds que l'on appelle justement pince de bijoutier) de part et d'autre du coffret permettant de le soulever et de l'emporter à sa guise (dans un coffre-fort par exemple, ou encore dans un carrosse). Quoiqu'il en soit, il faut bien avoir à l'esprit que le coffre, une fois serré et fermé, la clé ôtée, ne pouvait absolument pas être délogé de son support, que celui-ci soit la table ou encore un carrosse au plancher simplement muni des mêmes douilles d'écrou cylindriques.

- La table, plaquée toutes faces sur bâti de hêtre de bois de rose et marquetée de chevrons dans des réserves de satiné à filets d'érable sycomore teinté vert bordés de bois jaune, est coiffée d'un plateau en acajou de cuba massif à cadre décreusé en cuvette et ourlé d'une lingotière de bronze. Elle ouvre par un large tiroir en ceinture avant fermant à clé. Elle repose sur des pieds gaines, les dés à réserves agrémentées de cannelures simulées, ornés de chapiteaux de bronze et ponctués de sabots de bronze facettés. Entre les pieds une tablette d'entre-jambe à grecques fait écho à la composition du coffre.

 

Ce meuble rare et précieux, par son invention, ses proportions, ses juxtapositions de tons qui rythment sa composition et sa qualité de fini, témoigne du savoir faire d'un des grands ébénistes parisiens du XVIIIe et particulièrement du goût et du raffinement classique et sans ostentation de l'époque Louis XVI. Il réunit d'autre part à lui seul un grand nombre de critères qui le classent parmi les pièces très recherchées : meuble de commande aristocratique, meuble de mariage, meuble à mécanisme, meuble à transformation et enfin même, meuble de voyage.

 

 

Parfaitement d'origine, sans la moindre modification,
quasiment pas de restaurations, vernis au tampon.
Provenance : Ancienne collection privée auvergnate.

Travail parisien de l'époque Louis XVI.

 

 

Hauteur totale du meuble : 84,5 cm.
Dimensions du coffret : 23,5 cm de haut x 41 cm de large x 36,5 cm de profondeur.

Dimensions de la table : 61,5 cm de haut x 42 cm de large x 37,5 cm de profondeur.


   
 
 
 

DOSSIER PHOTOGRAPHIQUE

 
 


 
 

Vue de 3/4 - meuble ouvert.

 
 

meuble-serre-bijoux-coffre-de-carrosse-voyage

 
 

 

 

 
 
 
 

Vue de côté et de dos - meuble ouvert.

 
 

Meuble-Louis-XVI-a-transformation

 
 

 

 

 
 
 
 

Vue des côtés - meuble fermé.

 
 

Coffre-de-voyage-18e

 
 

 

 

 
 
 
 

Vue du dos - meuble fermé.

 
 

Coffret-de-voyage-en-cabinet

 
 

 

 

 
 
 
 

Vue du dessus du coffre ouvert.

 
 
Meuble-a-mecanisme-et-transformation-XVIIIè
 
 

 

 

 
 
 
 

La clé et son emplacement sur mesure.
On voit la qualité des charnières et de leur agencement sur le meuble.

 
 
coffret-de-voyage-Louis-XVI
 
 

 

 

 
 
 
 

La clé en fonctionnement - On voit le soucis du détail dans la finition de la platine.
Les deux platines des serrures du meuble ont également exactement le même décor gravé.

 
  Coffret-a-bijoux-epoque-Louis-XVI  
 

 

 

 
 
 
 

Le dessous du coffre - La clé se tourne "avec le petit doigt" et les vis pénètrent dans des
douilles écrous cylindriques qui traversent les ceintures de la table quasiment de part en part.

 
  Meuble-a-mecanisme-transformation-de-voyage  
 

 

 

 
 
 
 

Le coffre déposé.

 
 
Précieux-cabinet-serre-bijoux-18è
 
 

 

 

 
 
 
 

L'ensemble ouvert. On voit que les têtes carrées des tire-fonds dépassent légèrement et
viennent s'encastrer dans deux logements du couvercle, formant un maintien complémentaire.

 
  coffre-de-mariage-de-carrosse-a-bijoux  
 

 

 

 
 
 
 

Le coffre seul.

 
  Coffret-précieux-marqueterie-Paris-XVIIIè  
 

 

 

 
 
 
 

La table seule.

 
 

Table-marqueterie-bois-de-rose-satiné-amarante

 
 

 

 

 
 
 
 

Vue du dessus "en cabaret". On y voit le dessus des douilles-écrous cylindriques.

 
 

Secretaire-de-voyage-coffre

 
 

 

 

 
 
 
 

Le tiroir de la table - Montage en fines queues d'aronde et en feuillures par encastrement de
toutes les traverses - Egalement en bois exotique - Il n'est pas un seul trou de vers sur ce meuble.

 
 

 
 

 

 

 
 
 
 

DOCUMENTATION
PARTIE I

 
 

Les serre-bijoux de commande.
François Quéré : Les Roussel, une dynastie d'ébénistes au XVIIIe siècle. (page 147)

 
 

 
 


 
 

Coffre serre-bijoux de Pierre Roussel.
François Quéré : Les Roussel, une dynastie d'ébénistes au XVIIIe siècle. (page 148)

 
 

 
 


 
 

Coffre serre-bijoux de Pierre Roussel ouvert.
François Quéré : Les Roussel, une dynastie d'ébénistes au XVIIIe siècle. (page 149)

 
 

 
 


 
 

Commode de Pierre Roussel "à la grecque" au Musée Carnavalet.
François Quéré : Les Roussel, une dynastie d'ébénistes au XVIIIe siècle. (page 168)

 
 

 
 


 
 

Large commode de Pierre Roussel "à la grecque".
Pierre Kjellberg : Le mobilier français du XVIIIe siècle. (page 740)

 
 

 
 


 
 

 

 
 
 
 

DOCUMENTATION
PARTIE II

 
 

Les serre-bijoux connus.

 
 

L'ancêtre du coffre en cabinet Serre-bijoux d'époque Louis XIV par André Charles Boulle.

 
 

 
 


 
 

Coffre sur pied d'époque Régence ou début du Louis XV - Pierre Verlet : Les meubles français du XVIIIe siècle.

 
 

 
 


 
 

Coffre serre-bijoux d'époque Louis XV - Auteur inconnu.

 
 

 
 


 
 

Article sur le marché par Roland de l'Espée.

 
 
 
 


 
 

Cabinet serre-bijoux d'époque fin Louis XV de Léonard Boudin.

 
 

 
 


 
 

Coffre de voyage en cabinet Transition par Bayer.

 
 

 
 


 
 

Le coffre serre-bijoux de mariage de Marie Antoinette Dauphine.
Aux enchères chez Tajan en 1991. Période Transition.

 
 

 
 


 
 

Secrétaire serre-bijoux Transition Louis XV - Louis XVI par Simon Oeben.
Jean Nicolay : L'art et la manière des maîtres ébénistes français du XVIIIe siècle / Jean-François Oeben.
Nicolay ignore complètement Simon Oeben dans son ouvrage, et nous pensons
qu'il s'agit bien plutôt du serre-bijoux cité par Pierre Kjellberg et
François Quéré
vendu à Paris en 1979.

 
 

 
 


 
 

Secrétaire serre-bijoux Transition Louis XV - Louis XVI - Auteur inconnu.
A rapprocher des deux modèles suivants.
Pierre Verlet : Les meubles français du XVIIIe siècle.

 
 

 
 


 
 

Secrétaire serre-bijoux Transition Louis XV - Louis XVI par Nicolas Grevenich.

 
 

 
 


 
 

Secrétaire serre-bijoux Transition Louis XV - Louis XVI par BVRB.

 
 

 
 


 
 

Secrétaire serre-bijoux Transition Louis XV - Louis XVI à grecques
d'Isaac Simon Rebour - Egalement reproduit dans le Kjellberg.
(p.679)
Vendu à Paris en 1986 (Mes Laurin - Guilloux - Buffetaud -Tailleur).

 
 

 
 


 
 

Coffre serre-bijoux en secrétaire époque Louis XVI par Jean-Henri Riesener.