COMMODE PARISIENNE "A LA RÉGENCE"

 
   

 

Commode plaquée en feuilles de palissandre du Brésil à frisages et filets en façade, à chevrons dans des encadrements de Saint-Martin jaune en côtés, sur bâti de sapin et fonçures de chêne. La façade au galbe généreux qui ouvre par quatre tiroirs sur trois rangs est parée d'une ornementation de bronzes ciselés de belle qualité (et ayant conservé leur ancienne dorure) tels que chutes de pied à enroulements feuillagés, cul-de-lampe à cartouche, poignées de tirage encadrant de petites entrées de serrure et grandes entrées de serrure ajourées en partie centrale. L’ensemble est coiffé d’une feuille de marbre brèche Saint-Jean fleuri (ancien mais rapporté) épousant le bâti et souligné d'un bec de corbin rehaussé d’une large gorge.

Ce type de commode qui reprend un modèle Régence hérité du Grand Siècle a connu un grand succès et a été fabriqué tout au long du XVIIIe siècle. Ici l'abandon définitif des cannelures de laiton et la ciselure de ses bronzes annoncent le début du Louis XV (ce qui n'empêche pas que de semblables modèles sont donnés bien souvent comme d'époque Régence / On en verra deux exemples -parmi tant d'autres- en documentation).
Par ailleurs il s'agit indiscutablement d'un meuble de qualité, bien fini, au montage du bâti conforme à celui de la Régence (montage terminé par le dos non chevillé mais maintenu par queues d'aronde sur chant) et enfin bénéficiant d'un excellent état de conservation. On observe également sa qualité au travers du montage des tiroirs en bois de chêne à encastrements toutes faces (rappelons que ce montage typique des maîtres parisiens est signe d'une fabrication soignée, et qu'il procure l'avantage de faire glisser le tiroir tout entier sur un plancher sur toute la surface de son fond, rendant inutile la pose de coulisseaux et épargnant ainsi à long terme tout risque d'usure des bords de traverses intermédiaires).

 

La commode se présente dans un superbe état d'origine, très saine, sans manques au placage (et toujours bien épais), toujours ornée de ses bronzes d'origine dans leur dorure et encore munie de ses quatre anciennes serrures en fer.

 

Meuble parfaitement restauré et reverni au tampon par notre ébéniste.

(d'où quelques reflets sur les photographies que l'on voudra bien excuser)

 

 

Travail parisien d'époque Louis XV.

 

 

Provenance : Château de Kerscamp - Hennebont.

   
 

 

 
 
 
 

 

 
 

Dimensions : 83,5 cm de haut x 116 cm de large x 58 cm de profondeur.
 
 

 

 
 

 
 

La commode en vue de trois quarts droit.
 
 

 

 
 

 
 

La commode en vue de trois quarts gauche.
 
 

 

 
 

 
 

Vue en plongée du marbre Brèche de 30 millimètres bordé d'un bec-de-corbin.
 
 

 

 
 

 
 

Vue de chacun des côtés de la commode.
 
 

 

 
 

 
 

Détail des bronzes dorés et finement ciselés.
 
 

 

 
 

 
 

Vue des planchers intermédiaires et des fonçures des tiroirs.
 
 

 

 
 

 
 

Le veinage ramagé et bigarré du Saint-Martin jaune de Guyane, bois rare que l'on rencontre
parfois en massif sur des meubles de port, beaucoup plus rarement sur des meubles en marqueterie.
 
 

 

 
 

 
 

Vue du dos de la commode et de son plancher.
 
 

 

 
 
 
 
 
 

DOCUMENTATION

 
 

 
 

 

 
 

Exemplaire de commode avec des bronzes très proches (haute sur pieds elle pourrait même être plus tardive que la nôtre)
et pourtant donnée pour d'époque Régence.

 
 

 

 
 

 

 
 

 
 

 

 
 

A en croire l'hôtel des ventes de Chantilly, qui ne nous a pas habitué à briller par la qualité
de ses expertises (établies par les déposants ?), cette commode serait d'époque Régence...
Encore que (pratique) : on remarquera qu'aucune mention de date ou même d'époque ne figure.