![]() |
||
TOUS DROITS RÉSERVÉS© 2023 |
||
COMMODE LOUIS XIV PAR THOMAS HACHE |
||
|
||
|
||
![]() |
||
« L'oeuvre des Hache est unique. Nulle part ailleurs dans l'ébénisterie on ne retrouve, à ce point frappante, l'originalité créatrice née d'un talent artisanal. » Louis Faton / Les Hache à Grenoble, grands couturiers du meuble au XVIII° siècle. |
||
« En fait, un meuble sorti des ateliers Hache n'a pas besoin d'estampille, tant les caractéristiques de leur production se suffisent à elles-mêmes. » Pierre Rouge / Le génie des HACHE. |
||
![]() |
||
« Thomas Hache utilise un décor géométrique très sobre, mettant en valeur les loupes et ronces des diverses essences dans une harmonie chaude et savante. Aucune extravagance dans l'art du Grenoblois, son goût classique et sûr s'appuie sur une technique sans faille. Le décor maîtrisé fait partie intégrante du meuble et jamais il n'apparaît surajouté, en excès. C'est en effet l'une des impressions les plus frappantes du mobilier Hache que cette unité de chacun des meubles, l'accord parfait entre le décor de la marqueterie et la forme. » Marianne Clerc - HACHE Ébénistes A-Grenoble. |
||
![]() |
||
![]() |
||
![]() |
||
![]() |
||
![]() |
||
![]() |
||
![]() |
||
![]() |
||
![]() |
||
![]() |
||
![]() |
||
![]() |
||
![]() |
||
![]() |
||
![]() |
||
DOCUMENTATION Meubles référents parmi le corpus des commodes Louis XIV |
||
Contrairement à ses successeurs, Thomas Hache n'a travaillé quasiment que pour répondre à des commandes luxueuses et n'a que peu fabriqué de mobilier en bois massif (même si on en connaît de très rares exemples). Artiste novateur et ébéniste avant tout, il vouait à son travail une véritable passion et c'est elle sans doute qui le poussait à ne jamais se répéter mais à se renouveler chaque fois, ceci étant peut-être encore plus perceptible concernant les premières décennies de son activité à Grenoble. Ainsi en est-il pour notre commode, unique mais cependant reconnaissable du fait tant de la forte personnalité artistique que de la maestria technique de son auteur, et ainsi elle est aisément rattachable au petit corpus des modèles fabriqués entre 1710 et 1715. |
||
Documentation : Planche 86 - Le Génie des HACHE - Pierre Rouge / Éd. Faton |
||
![]() |
||
Modèle proche et de même époque Louis XIV, agrémentée d'un autre modèle de sabot et avec ajout d'un tablier. Comme pour la commode suivante on retrouve ici les mêmes placages que ceux posés sur notre commode : loupes d'érable sur fonds d'olivier encadrées des mêmes filets de charme noirci et de houx. |
||
Documentation : Planche 97 - Le Génie des HACHE - Pierre Rouge / Éd. Faton |
||
![]() |
||
Modèle très proche de notre commode mais cependant de fabrication postérieure puisqu'avec traverse supérieure. Dimensions quasi semblables mais ici plus haute d'environ 4 cm (soit l'épaisseur de la traverse), voici notamment pourquoi les commodes Louis XIV sont généralement plus basses que celles de la Régence. Pour ce qui concerne l'ornementation de bronze, on note des sabots identiques, des entrées de serrure d'un modèle souvent utilisé par les Hache mais des poignées de style Louis XV postérieurement rapportées. |
||
Documentation : Planche 98 - Le Génie des HACHE - Pierre Rouge / Éd. Faton |
||
Second modèle à quatre traverses, datable de l'époque Régence. Cette fois encore on retrouvre des dimensions quasi similaires, une semblable ordonnance des contours, tant en façade qu'en côtés, des poignées d'un modèle bien Régence et à nouveau des sabots de bronze aux masques. |
||
Documentation : Page 7 - La dynastie des Hache - Rene Fonvieille / Éd. Dardelet
|
||
![]() |
||
Cette commode à quatre traverses diffère par la construction de ses tiroirs à ressauts simulants deux tiroirs sur chaque rang. |
||
Commodes Louis XIV de Thomas Hache à marqueterie grenobloise produites entre 1710 et 1715 & 1715 - 1725 passées en vente publique. |
||
Documentation : Gazette Drouot / Vente du 27 novembre 2000 |
||
![]() |
||
Cette dernière commode est encore à quatre traverses et, recouverte d'un marbre qui est probablement rapporté. Elle arbore également de semblables sabots de bronze et ses dimensions sont très proches de la nôtre. Vendue 550.000 frs hors frais à Paris le 27/11/2000. (Env. 112.000 € hors frais en valeur réactualisée.) |
||
Documentation : Catalogue de la vente A. P. Tajan du 5 decembre 1985 |
||
![]() |
||
Il s'agit de la commode à quatre traverses de la planche 97 du Génie des Hache reproduite ci dessus. |
||
Documentation : Etude Bérard Péron / Vente du 30 janvier 2021 |
||
![]() |
||
Commode Louis XIV à quatre traverses, décors géométriques et marqueterie "à l'italienne" ayant perdu son plateau d'origine. |
||
|
||
![]() |
||
Documentation : Etude Bérard Péron / Vente du 30 janvier 2021 |
||
![]() |
||
Nous pourrions mettre en perspective le résultat de 43.820 euros de la commode de Thomas Hache |
||
Documentation : Gazette Drouot / Vente du 7 juin 2023 |
||
![]() |
||
Commode Louis XIV à trois traverses, décors géométriques et marqueterie "à l'italienne". |
||
Documentation : Ivoire France / Vente du 27 janvier 2018 |
||
![]() |
||
Commode passée en vente publique en 2018 et donc présentée comme attribuée à Thomas Hache. |
||
![]() |
||
Documentation : Auction / Vente du 25 septembre 2022 |
||
![]() |
||
|
||
![]() |
||
|
||
![]() |
||
Une reproduction de l'estampille de cette commode (Hache a fort peu estampillé, on le sait, mais confronté à ce genre de commode on en arrive même à se demander s'il l'a jamais fait...). |
||
|
||
![]() |
||
EXAMEN TECHNIQUE D'AUTHENTIFICATION ET APERÇUS SUR LA RESTAURATION.
|
||
Cette commode, découverte dans un exceptionnel état de conservation, dans une quasi intégrité des placages ayant conservé leur épaisseur d'origine, a bénéficié d'une restauration de haut niveau, chaque cm² ayant été méticuleusement inspecté, une restauration dans les règles de l'art et sans soucis du temps requis à cet effet. Nous remercions notre ébéniste pour son travail de premier ordre et sa passion professionnelle, ainsi que Frédéric George (Les Fils de J. George) pour son aide à l'identification des placages et ses précieuses fournitures (de superbes loupes qui ont permis d'effectuer les petites réintégrations nécessaires). La remise en état s'est espacée sur une année, ce qui a permis au meuble de s'adapter dans un premier temps à l'hygrométrie de l'atelier, puis de ménager des temps d'absorption, de dissolution, d'imprégnation, d'assouplissement, de tension, de séchage...
Comme presque toujours sur ce type de commode, c'est le plateau qui est sujet aux plus importants dommages. On pourra le voir ci-après dans son très bel état de découverte (longtemps recouvert d'un plateau de verre, ce qui y a contribué), puis restauré (les quelques anciennes restaurations reprises avec des essences et des veinages identiques), les pores remplis, un vernis au tampon (véritable et dans les règles de l'art) finissant de redonner aux bois chaleur et éclat.
On pourra le confronter avec le plateau de la planche 97 de l'ouvrage Le génie des HACHE :
La construction du bâti de notre commode offre quelques particularités, tant du fait de sa très ancienne époque de fabrication que de quelques spécificités de l'atelier grenoblois. Ainsi on ne s'étonnera pas de constater : - un montage des traverses jointives aux planchers intermédiaires et encastrées à queues-d'aronde dans les côtés : - un montage des tiroirs en feuillures sur les trois arêtes du dessous et des façades de tiroirs en noyer (on voit ici l'une des trois serrures) : - une finition par l'arrière avec des planches de sapin maintenues par des clous. Comme toujours chez Hache (et contrairement à Mondon, son rival de Grenoble, qui chevillait ses dos) l'assemblage de l'arrière du meuble clouté termine la construction des commodes, après le montage des côtés, des traverses de façade et des coulisseaux : Les emboîtements très particuliers du plancher aux côtés, des côtés aux montants et des pieds déportés ont cependant retenu l'attention de notre ébéniste qui en a dessiné une vue éclatée : |
||
![]() |
||
EXAMEN DES ESSENCE DE PLACAGE.
|
||
|
||
|
||
|
||
|
||
![]() |
||
|
||
|