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ARMOIRE DE CHÂTEAU D'ÎLE-DE-FRANCE

Armoire de château d'Île-de-France XVIIIe

   

 

Exceptionnelle armoire de château en chêne massif
richement moulurée, très richement sculptée

et galbée toutes faces.
Île-de-France. Époque Régence.


La corniche en accolade fortement moulurée épouse le cintre des portes ainsi que le ressaut des montants.
L'armoire ouvre par deux portes galbées (suivant une douce ligne convexe) moulurées à grand cadre, chacune divisée en trois panneaux à plate-bande très finement sculptés : celui du haut de palmettes, tiges à culots, rinceaux à crossettes et fleurettes, et à sa base de rinceaux agrémentés de petites torches (ou carquois), celui du centre d'un vase fleuri flanqué de mouvements en C inversé adossés à des réserves à rare décor de mosaïques, enfin le panneau du bas arbore des fleurs de lys aux écoinçons. Les quatre traverses des portes sont chantournées.
Le dormant, amorti d'une formidable palmette sculptée de culots qui vient former fronton à la fermeture du battant gauche, est décreusé et sculpté de trois motifs de rinceaux à culots proches de ceux qui ornent les larges montants arrondis.
Les côtés galbés en arc (suivant une ligne concave) sont compartimentés et moulurés en parfaite correspondance avec la façade.
L'armoire repose sur des pieds droits dans le prolongement des montants avec une traverse basse lestée d'une épaisse plinthe qui fait, par ses moulures, écho inversé à celles de la corniche.

Le répertoire décoratif de ce meuble, au plus près de celui des ornemanistes des débuts de la Régence (tels que Pierre Lepautre et Nicolas Pineau), témoigne du passage entre l'académisme du Grand Siècle et la fantaisie de la Régence. On voit que s'il est encore bien compliqué de se passer de la symétrie, le début d'un mouvement asymétrique prend forme. Ainsi sur le dormant les deux agrafes des extrémités sont encore dans le style du XVIIe tandis qu'un léger mouvement anime la chute florale centrale, et de même sur le panneau médian le fond de mosaïque très louisquatorzien est épaulé de deux mouvements en C typiques de la Régence.
La sculpture est nerveuse et bien dégagée, elle court en souples sinuosités en rompant parfois la rigidité des cadres
, à l'image des crosses en acanthes ou en fleurettes de l'entablement des portes mais aussi des petites coquilles placées sur les moulurations au sommet du médaillon central, médaillon dont le panneau à fond mosaïqué piqué de fleurons est à lui seul un pur chef-d’œuvre de sculpture.
Cette armoire est incontestablement l'œuvre d'un ébéniste et d'un maître-sculpteur expérimenté qui à la main habile mais pas seulement, il est aussi instruit du vocabulaire esthétique diffusé par les meilleurs ornemanistes de son temps.
Par ses proportions, son opulence, ses garnitures, son décor très raffiné au foisonnement maîtrisé, le fini de son exécution, elle nous signifie ses origines aristocratiques.
Le bois de chêne de haute futaie est de très bon aloi, et ainsi on n'observe pas de traces de xylophages sur le meuble tandis que les assemblages n'ont pour ainsi dire pas bougé.
Il convient également de souligner la qualité des garnitures de fer forgé : les trois fiches à larder par porte fort bien tournées, les entrées de serrure superbement découpées, mais surtout de très luxueuses garnitures intérieures comprenant une espagnolette et une extraordinaire serrure à crémone (à trois pênes dont un demi-tour) dont le canon est en forme de cœur. Le mécanisme de cette serrure vaut le coup d'œil (voir photographie prise lors de son démontage) et la clé donne une idée, par ses ajourés (un en particulier en forme de flèche), de son niveau de sécurité.
Cette armoire est donc un véritable coffre-fort.
Enfin et pour finir nous signalerons la relative petite hauteur de ce meuble qui culmine à seulement 2,35 mètres (alors que nous sommes plutôt accoutumé à au moins 2,60 m pour un meuble de cette qualité) ce qui constitue une rareté supplémentaire à mettre à son actif (et nous oserons dire une belle opportunité pour qui désirerait enrichir ses collections d'une armoire prestigieuse en étant limité en hauteur de plafond).

 

 

Travail de commande pour une propriété d'Île-de-France
datant de la première moitié du XVIIIe siècle.
(Ouest parisien, d'un atelier à la limite de l'Eure et des Yvelines).

 

 

 

 

Le bâti entièrement en chêne, avec plafond en voûte et dos moulurés,
le contreparement des portes mouluré à plate-bande.
Trois étagères intérieures
(possibilité de rapporter une quatrième étagère / tasseaux prévus).
Très bel état d'origine, complété par une révision méticuleuse,
patine exceptionnelle.

 

 

Dimensions : 2,35 m de haut x 1,45 m de large x 0,57 m de profondeur.
Corniche : 1,65 m x 0,74 m - Profondeur à la plinthe du bas 0,64 m.


   
  Armoire galbée de château d'Île-de-France XVIIIe  
 

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  Armoire parisienne en chêne sculpté - Epoque Régene XVIIIe  
 

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Armoire d'époque Régnec richement sculptée et galbée Île de France XVIIIe

 
 

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